Jean-Marie Le Méné, Président de la Fondation Jérôme Lejeune, vient de publier un ouvrage intitulé La trisomie est une tragédie grecque. En 1959, Jérôme Lejeune a découvert la cause du mongolisme, appelé aujourd'hui trisomie 21. Cette révolution scientifique a ouvert la voie à la génétique moderne en créant une nouvelle discipline : la cytogénétique (étude des chromosomes). C'est une grande fierté de la médecine et la recherche françaises. C'est aussi une révolution humaniste qui change le regard sur les personnes handicapées mentales. Dès lors on ne parle plus de mongolisme mais de trisomie 21. Après cette découverte, Jérôme Lejeune n'a eu plus qu'une seule ambition : trouver un médicament pour guérir les personnes trisomiques.
Nous sommes en 2009 et la France dépense 100 millions d'euros par an pour le dépistage et rien pour traiter la trisomie 21. Rien pour traiter ? En France, aujourd'hui, il n'y a aucune politique publique de recherche thérapeutique sur la trisomie 21. Seule existe une politique publique de dépistage. 96% des enfants trisomiques dépistés sont avortés.
Ainsi, la découverte du Professeur Lejeune s’est retournée contre ceux qu’elle devait servir. Elle est utilisée pour diagnostiquer durant la grossesse les foetus atteints de trisomie 21. Aujourd’hui en France, le dépistage est généralisé, aucune politique publique de recherche thérapeutique n’est mise en place, une dérive eugéniste est amorcée. Jean-Marie Le Méné interpelle les responsables et les citoyens de notre pays et propose des solutions pour changer la situation, à l’aube du débat national sur la bioéthique. Le cinquantième anniversaire de la découverte de la trismoie 21 ne doit pas être seulement une commémoration mais surtout l’invocation d’un avenir tourné vers la découverte du traitement d’une maladie qui touche chaque année 1 naissance sur 700.
Sancenay
Voilà un juste combat pour sauver des innocents parfaitement dignes d’amour.Il vaut bien mieux que les grotesques combats universalistes et autres croisades sans croix pour quelque “libération des femmes voilées” et autres préoccupations non moins voilées mais assurément plus lucratives.
Jacques
C’est enfoncer des portes ouvertes que de dire que cette admirable fondation doit recevoir tout notre soutien… mais je le dis quand même.
Euthanasie, avortemet, diagnostic préimplantatoire et j’en passe, nazisme et communisme n’ont qu’à bien se tenir
Pitch
Une naissance sur 700, ça me paraît encore beaucoup si 96 % des enfants trisomiques sont avortés !
Ne serait-ce pas 1 grossesse sur 700 plutôt ?
Pascal G.
Les enfants ”suspectés” de mucoviscidose sont également éliminés de la même manière : le corps médical propose cette ”solution finale” aux parents porteurs tous les deux du gène de cette maladie, et qui ont 50 % de probabilités d’avoir un enfant malade, et dont l’espérance de vie est de 25 -30 ans au maximum.
Mais il faut parler de ces sujets avec délicatesse : car pour des parents qui ont déjà eu un enfant malade, ou déjà mort, il est très difficile, s’ils n’ont pas la Foi et une Foi solide, d’accepter par avance un tel calvaire. Ce sont des drames auxquels s’intéressent très peu de structures catholiques.
LBDD
ce qui est assez savoureux, c’est que cet eugénisme débile ne sert à rien :
– la trisomie 21 n’est pas héréditaire ni transmissible (les malades étant stériles), c’est un phénomène accidentel lors de la formation des gamètes, ou pendant le développement embryonnaire
– 100 millions d’euros par an pour dépister une maladie non-transmissible, non-héréditaire, c’est assez absurde, sachant que le traitement et la prise en charge des trisomiques 21 venant au monde couterait à peu près la même chose
En gros on tue pour tuer, même du point de vue cyniquement utilitaire c’est absurde…