Le terme d’ "Eurabie", popularisé par Giselle Littman ("Bat Ye’Or") et Oriana Fallaci, désigne l’alignement de l’Europe sur le Monde arabe sur la scène internationale, mais aussi, et de plus en plus, le scénario d’une Europe devenant démographiquement "une partie de l’Occident arabe, du Maghreb" (Bernard Lewis) d’ici la fin du XXIe siècle. C’est dans ce dernier sens que l’essayiste catholique George Weigel le reprend pour désigner un de ses "quatre scénarios" de l’avenir de l’Europe.
C’est également dans ce sens que l’utilise The Economist, sans doute le magazine le plus influent au monde, dans son dossier de couverture cette semaine – ce qui marque une étape importante dans la popularisation du terme, du concept et du scénario.
L’hebdomadaire libéral ne fait pas siennes les mises en garde des auteurs ci-dessus, mais se garde de le balayer d’un revers de main : "Le concept [d’Eurabie] comprend une série de mythes et quelques vérités incontestables".
Le "mythe" que conteste principalement The Economist, c’est le nombre des musulmans : ils ne seraient actuellement que 4% de la population européenne totale, et seront 10% en 2025.
Mais le diagramme ci-contre (cliquer pour agrandir) nous rappelle une autre réalité : pour la France, c’est déjà 2025. Les musulmans représenteraient déjà entre 8 et 10% des habitants en France, contre 4% en Allemagne et 3% au Royaume-Uni.
Et cette étude de Polémia indique qu’environ 20% des naissances en France en 2005 ont eu lieu dans des familles immigrées – qui ne sont pas toutes musulmanes, mais qui n’incluent pas non plus toutes les familles musulmanes.
Renard Embusqué
Quelle évolution !
Il y a un siècle et encore maintenant, nous parlions de l’Eurasie !
arnaud
Cela montre bien la nécessité d’une vrai politique en faveur des naissances. La carte “famille nombreuse” mise en place par le gouvernement va évidemment dans le bon sens, mais est bien sûr insuffisante. Une idée (elle n’est pas la seule) pour favoriser la natalité serait de multiplier les crêches, nottament dans le milieu rural, mais aussi (pourquoi pas?) dans les universités. Or , me semble-t-il, un seul syndicat étudiant (le rassemblement étudiant de droite) s’est penché sur la question des étudiantes qui tombent enceintes. Combien sont-elles à garder leur enfant? Très peu, malheureusement…
Seb
La meilleur façon de revitaliser la natalité en France serait de supprimer le droit à l’avortement.