Dans Le Choc du Mois, Annie Laurent pointe la responsabilité de l'Occident dans la disparition des chrétiens d'Orient :
"Il faut aussi que les grands acteurs internationaux
prennent conscience de l’enjeu géopolitique que représente
l’élément chrétien au Proche-Orient et agissent avec
détermination en vue de sa pérennité. Si l’exode des chrétiens
devait encore s’accroître et aboutir à leur éradication
totale, comme on le craint de plus en plus pour l’Irak, les
sociétés de cette région seraient privées des valeurs de justice,
de pardon, de gratuité et d’amour qui constituent le coeur
du message évangélique et rendent donc le christianisme
indispensable à l’équilibre d’un monde où domine la dimension
religieuse des hommes et des sociétés.
Or, les pays d’« Occident » – puisque c’est lui qui, aujourd’hui,
a le rôle principal dans la marche des affaires de la planète
– sont aveuglés et paralysés par la sécularisation. Un
député français, membre de la commission des Affaires étrangères
à l’Assemblée nationale, me disait récemment qu’on le
censure lorsqu’il évoque dans les débats de ladite commission
les dimensions confessionnelles des réalités proche-orientales.
Ce genre de lacune fausse le jugement et freine l’action.
prennent conscience de l’enjeu géopolitique que représente
l’élément chrétien au Proche-Orient et agissent avec
détermination en vue de sa pérennité. Si l’exode des chrétiens
devait encore s’accroître et aboutir à leur éradication
totale, comme on le craint de plus en plus pour l’Irak, les
sociétés de cette région seraient privées des valeurs de justice,
de pardon, de gratuité et d’amour qui constituent le coeur
du message évangélique et rendent donc le christianisme
indispensable à l’équilibre d’un monde où domine la dimension
religieuse des hommes et des sociétés.
Or, les pays d’« Occident » – puisque c’est lui qui, aujourd’hui,
a le rôle principal dans la marche des affaires de la planète
– sont aveuglés et paralysés par la sécularisation. Un
député français, membre de la commission des Affaires étrangères
à l’Assemblée nationale, me disait récemment qu’on le
censure lorsqu’il évoque dans les débats de ladite commission
les dimensions confessionnelles des réalités proche-orientales.
Ce genre de lacune fausse le jugement et freine l’action.
[Les Européens et les Etats-Unis] doivent d’abord se demander
pourquoi les chrétiens sont aujourd’hui minoritaires
alors qu’ils étaient très largement
majoritaires au moment de l’arrivée de l’islam
au VIIe siècle. On verrait alors que la dhimmitude,
ce statut d’infériorité qui est réservé par
les pouvoirs islamiques à leurs ressortissants
non musulmans, constitue un puissant moyen
visant à inciter des populations entières à se
faire disciples de Mahomet. Une telle prise de
conscience constitue un nécessaire effort pour
réfléchir à l’avenir de l’Europe où l’islam s’impose
de plus en plus.
L’Europe doit ensuite, compte tenu de l’apport
irremplaçable du christianisme dont je viens de parler,
faire savoir haut et fort aux dirigeants musulmans qu’elle
tient à la présence des chrétiens sur leur terre d’origine et
exiger, sous peine de sanctions, que soient accordée à ces
derniers la pleine égalité dans tous les domaines, politiques,
culturels et religieux… Une réciprocité, en quelque sorte, des
avantages dont bénéficient les musulmans sur notre sol ! Une
telle fermeté rendra d’ailleurs l’Europe crédible aux yeux
d’un monde musulman qui ne méprise rien tant que le reniement par les autres de leurs racines et de leur identité.
L’approche tolérante qui prévaut chez nous aujourd’hui,
et qui entraîne l’abandon des chrétiens d’Orient, est interprétée
par beaucoup de musulmans comme une démission."
pourquoi les chrétiens sont aujourd’hui minoritaires
alors qu’ils étaient très largement
majoritaires au moment de l’arrivée de l’islam
au VIIe siècle. On verrait alors que la dhimmitude,
ce statut d’infériorité qui est réservé par
les pouvoirs islamiques à leurs ressortissants
non musulmans, constitue un puissant moyen
visant à inciter des populations entières à se
faire disciples de Mahomet. Une telle prise de
conscience constitue un nécessaire effort pour
réfléchir à l’avenir de l’Europe où l’islam s’impose
de plus en plus.
L’Europe doit ensuite, compte tenu de l’apport
irremplaçable du christianisme dont je viens de parler,
faire savoir haut et fort aux dirigeants musulmans qu’elle
tient à la présence des chrétiens sur leur terre d’origine et
exiger, sous peine de sanctions, que soient accordée à ces
derniers la pleine égalité dans tous les domaines, politiques,
culturels et religieux… Une réciprocité, en quelque sorte, des
avantages dont bénéficient les musulmans sur notre sol ! Une
telle fermeté rendra d’ailleurs l’Europe crédible aux yeux
d’un monde musulman qui ne méprise rien tant que le reniement par les autres de leurs racines et de leur identité.
L’approche tolérante qui prévaut chez nous aujourd’hui,
et qui entraîne l’abandon des chrétiens d’Orient, est interprétée
par beaucoup de musulmans comme une démission."
MJ
delsol84
Je reviens de Palestine et je vous confirme que les chrétiens d’orient sont au désespoir, humiliés ou méprisés par les juifs et harcelés par les musulmans. Leur survie en Terre Sainte dépend en grande partie de la présence massives des pèlerins. Cette année,osez le voyage!
Journé Nicolas
Madame laurent est une experte incontestée des question orientales. Mais demander au Président Français une réflexion sur l’enjeu géopolitique, n’est-ce pas déjà se résigner à l’impossible. Vaclav Havel a dit quelque chose du genre ” Ce monsieur parle beaucoup plus vite qu’il ne pense”
C’est là son moindre défaut!
Berg
Qu’il faille aider les chrétiens d’Orient, soit.
Mais il faut voir que ces chrétiens … ne s’aident pas eux-mêmes ! La diaspora chrétienne irakienne, qui a parfois fait fortune au Canada ou ailleurs, se contrefiche des chrétiens qui ont eu le courage de rester sur place. Et le tout à l’avenant !
Il ne faut donc pas culpabiliser les chrétiens d’Europe.
Amédée
@ Berg,
Pour paraphraser la pub pour les surgelés Marie: ce n’est pas parce que la diaspora des chrétiens d’Orient ne fait rien, qu’il ne faut rien faire! ;-)