Déclaration de Vladimir Poutine lors d’une conférence de presse en marge du Forum économique de Vladivostok, le 4 septembre :
"Nous en avons parlé souvent et depuis longtemps. Je crois que cette crise migratoire était absolument prévisible. Si vous vous en souvenez, la Russie, votre serviteur et moi-même en particulier, ont déjà parlé, à plusieurs reprises, il y a plusieurs années, des grands problèmes auxquels l’Europe aurait à faire face si nos homologues occidentaux poursuivaient leur politique étrangère erronée, comme je l’ai toujours dit, en particulier dans les régions du monde musulman, dans les régions du Proche Orient et de l’Afrique du Nord, qu’ils mènent jusqu’à présent. De quelle politique s’agit-il ? Nous parlons de la politique des standards qui sont imposés au mépris des particularités historiques, religieuses, nationales et culturelles de ces régions. C’est avant tout, bien sûr, la politique de nos partenaires américains. Et l’Europe suit aveuglément cette politique, dans le cadre de ses soi-disant obligations en tant qu’alliée. Et ensuite c’est elle qui en porte le fardeau. Je m’étonne aujourd’hui que certains médias américains critiquent l’Europe pour sa dureté excessive face aux migrants. Mais les Etats-Unis n’ont pas à subir un tel afflux migratoire. Quant à l’Europe qui suit aveuglément les instructions américaines, elle porte maintenant un lourd fardeau. Je n’en parle pas pour vanter notre clairvoyance et stigmatiser les courtes vues de nos partenaires, ou dans le but d’offenser quelqu’un. Nous devons comprendre ce qu’il faut faire. Et que faut-il faire ? La réponse est très simple. Tout d’abord nous devons, ensemble, je veux le souligner, nous devons ensemble lutter contre le terrorisme et l’extrémisme de tout type par anticipation dans les pays en difficulté. Ce problème clé doit être résolu avant toute chose, parce que sans ce pas on ne pourra pas progresser. Comment obtenir des résultats dans les zones contrôlées par Daesh ? C’est impossible !"