Finalement, le seul argument resservi par les partisans du ‘oui’ au projet de Constitution, c’est que, depuis 60 ans, c’est la paix en Europe, grâce à l’Europe. Comme l’a rappelé hier sur TFI Philippe de Villiers, c’est la paix qui a fait l’Europe et non l’inverse…
Allons plus loin : si nous avons déjà dit que cette Constitution est porteuse d’un germe mortel qui s’avèrera certainement explosif (au sens propre…) à long terme, puisqu’elle gomme les identités, regardons-y de plus près. En effet, on s’aperçoit que, depuis plus de 10 ans, l’Europe n’a pas su résoudre le conflit dans les Balkans, qui se réveillera, selon les observateurs présents sur place, dès le départ des forces internationales.
Pire : avec la Turquie, d’autres problèmes s’annoncent. Celle-ci occupe la partie nord de l’île de Chypre depuis 1974 tandis que ce pays vient de rallier l’Union sans qu’une solution (sinon l’occupation militaire) n’ait été trouvée. En outre, avec l’adhésion de la Turquie, l’Europe aura des frontières communes avec l’Irak, l’Iran (et sa guerrilla), et d’autres charmants pays… Comme, en cas d’agression de l’un, les autres pays de l’Union seront obligés d’intervenir, cette Constitution, qui ne définit aucune frontière, multiplie les risques de déflagration à l’échelle européenne !