Avec L’Europe malade de la Turquie, Annie Laurent éclaire la question de l’adhésion turque à l’Union Européenne sous l’angle de la culture et de la civilisation. Ni la géographie ni l’histoire ne permettent de décerner à la Turquie un brevet d’européïté : ce n’est pas parce qu’elle a un ‘pied’ géographique en Europe (à peine 3% de l’ensemble de son territoire) qu’elle est européenne ; sa capitale Ankara est en Asie, la Turquie a toujours été située en Asie mineure et sa langue n’appartient pas au groupe indo-européen mais au groupe altaïque (turco-mongol). A ceux qui avancent que la Turquie a été une grande puissance européenne depuis le XVIème siècle, elle rétorque que la Turquie ne fut en Europe, non pas en tant que nation européenne mais comme une puissance étrangère et coloniale.
L’auteur évoque les "pères fondateurs" de l’Europe, Robert Schuman, Alcide de Gasperi et Konrad Adenauer, pour lesquels "l’Europe était conçue comme une entité politique fondée sur des valeurs culturelles et civilisatrices comme sur une histoire commune à l’intérieur de frontières stables". Placer le problème sur un plan politique et économique et non religieux, c’est esquiver la question de fond puisque le respect de la personne, une des conditions essentielles à l’adhésion de la Turquie a un rapport direct avec la religion.
La laïcité turque mérite qu’on s’y arrête : "En Turquie, explique l’intellectuel français d’origine turque, Atlan Gökalp, il s’agit en fait d’un césaro-papisme, où l’Etat contrôle la religion. On est loin d’une séparation ou d’une distinction des pouvoirs et la liberté religieuse n’existe pas". Pour Annie Laurent, "la libéralisation du régime turc à favorisé l’Islam politique. En instaurant le pluralisme, la démocratie permet à l’islamisme de prospérer."
Etch.
Comme pour beaucoup d’autres choses, nos politiques savent déjà tout ça !
Mais l’idéologie interdit qu’on en parle ou qu’on discuste de cela.
Sinon , choisissez votre label : islamophobe, xénophbe, réac, intégriste, fascho, nationnaliste, etc…
Triste constat sur l’état de la démocratie française.
Grif
La Turquie est prévue en europe depuis des années. Les référendums et autres consultations à venir à ce sujets ne sont qu’un leurre afin de donner une apparence “démocratique” des énarques européanisés, au bon peuple. Après la Turquie, c’est au tour du kosovo et le la Bosnie de frapper à la porte de l’Europe. La grande Bretagne soutient d’ailleurs cette démarche!