S’interrogent deux rapports publiés ces dernières semaines. Ils éclairent sous un angle différent les menaces et défis du continent européen pour le siècle à venir.
Extraits:
"Avec le taux de fécondité le plus faible du monde, l’Europe devrait être la plus touchée, avec un manque à gagner estimé à 18 %, soit 0,35 % par an, suivie par l’Amérique du Nord (9,3 % soit 0,2 % par an). Tous les pays d’Europe occidentale se verraient menacés d’un appauvrissement, avec une baisse du revenu par tête allant de 9 à 23 % selon les cas".
"Cette évolution démographique inéluctable éclaire d’une lumière nouvelle le débat sur l’immigration qu’il va falloir aborder d’une manière globale et pragmatique, en se dégageant des discours idéologiques simplistes. Il faut en effet admettre qu’en l’Europe, il est trop tard pour se lancer dans une politique d’immigration comparable à celle que mènent les Etats-Unis depuis 25 ans, car les pays de l’Europe de l’Est aussi se trouvent concernés par le vieillissement et il n’y a donc plus de "réservoir" de main d’oeuvre possible. Rien qu’en France, pour stabiliser le taux de dépendance, c’est-à-dire le nombre de seniors rapporté aux actifs, il nous faudrait accueillir 32 millions d’immigrés d’ici à 2050, ce qui n’est évidemment pas possible".
"La principale conséquence de ces phénomènes migratoires est l’augmentation des tensions entre les populations qui "vont alimenter les conflits existants et en générer de nouveaux dans des régions du monde où les ressources sont les plus rares" selon l’ONG (GIEC, Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat) qui ajoute qu’un "monde avec beaucoup d’autres Darfour est le scénario cauchemar de plus en plus probable". Rappelons que ce conflit à l’ouest du Soudan qui a fait 200 000 morts et deux millions de déplacés…
En effet, il y a aujourd’hui une quarantaine de conflits dans le monde et notamment dans les pays en voie de développement, en s’intensifiant ils augmenteront les flux migratoires à l’intérieur même de ces pays. Le rapport souligne que trois pays seront particulièrement concernés par ces déplacements internes, il s’agit de la Colombie, du Mali et de la Birmanie.
Bien sûr, les populations les plus affectées seront tentées de franchir les frontières, ce qui ne manquera pas de créer des situations particulièrement difficiles à gérer"…
Bref, des scénarios à relativiser, mais guère encourageants pour l’avenir.
pascal G.
L’étude de la démographe ayant planché pour la Société Générale est plus qu’intéressante. Ainsi pour la France, il manquerait 32 millions d’actifs en 2050 pour maintenir l’équilibre entre actifs et retraités. Importer autant d’immigrés est impossible : mais n’est pas aborder la possibilité d’une relance de la natalité, ni souligner la ”perte” de près de 7 millions de bébés avortés depuis 1974, et surtout au taux actuel d’avortements annuels, la mise à mort programmée de près de 9 millions d’autres d’ci 2050…
Soit un total entre 1974 et 2050 de plus de 15 millions d’enfants supprimés, presque 16, soit la moitié des 32 millions manquants.
Or, es enfants conçus mais non nés, en cas de politique démographique du troisième et quatrième enfant auraient pu et pourraient largement compenser ce manque d’actifs relevé par cette étude.
Car entre 1974 et 2050, ce seront 3 générations démographiques qui auront été ”écrétées ”par l’avortement, avec l’effet multiplicateur à chaque génération de cette perte démographique.
Cela cette étude, elle aussi très idéologique, ne le dit pas.
L’avortement et la loi Veil, ainsi que la [contre??] culture de mort, ne sont pas qu’un crime et des fautes morales : c’est un suicide conduisant à la dépression psychologique et à l’appauvrissement économiques collectifs.
Ceci dit en passant aux catholiques qui ont voté massivement dès le premier tour pour préserver leur sacro saint niveau de vie…… [Les élections sont passées. Ne revenons pas en arrière et ne nous permettons pas de juger. Marie Sophrone]
pascal G.
32 millions de français manquant en 2050 pour équilibrer le nombre des actifs par rapport aux retraités.
C’est à peu près le nombre d’enfants :
– avortés entre 1974 et 2007, plus ceux qui pourraient subir le même sort de 2007 à 2050 : presque 16 millions, sur la base constante actuelle de 200 000/an,
– auxquels il faudrait ajouter sur ces trois générations (76 ans), les descendants qu’auraient eu ces enfants disparus ou à disparaître par la loi Veil.
Comme quoi la culture de mort n’est pas seulement une faute morale, c’est aussi un désastre civilisationnel et économique.
A méditer pour les catholiques qui ont voté utile dès les premiers tours des deux dernières élections pour préserver leur statut fiscal ou économique : la démographie leur a déjà retiré potentiellement ce que leur matérialisme à courte vue devait leur conserver….
Vince
Faut-il être content d’avoir raison depuis longtemps ou désépéré de ne pas être compris depuis tout aussi longtemps ?
M.Leclerc
Je suis abasourdi d’entendre autant de bêtises sur la débacle de la démographie européenne de la part des immigrationnistes forcenés. Comme si en 40 ans, il n’était pas possible de batir une politique familiale, éducative et économique qui donnent des résultats : une Europe forte, homogène culturellement, dont la famille serait le socle, et qui permettrait de conjuger développement scientifique et technologique et haut niveau de protection sociale.
Mais l’atteinte de ces objectifs nécessite naturellement une remise en cause totale de la politique criminelle menée par les élites européennes depuis 30 ans …
Relisez l’article courageux de Jérôme Rivière :
http://www.jerome-riviere.fr/spip.php?article63