Après Danone, Arcelor, nous avons en ce moment l’affaire GDF-Suez. La guerre économique fait rage mais notre Villepin-Waterloo nous a promis qu’il resterait fidèle à la notion de patriotisme économique. Or, aujourd’hui, la Commission européenne a informé la France qu’elle n’avait pas respecté les délais qui lui étaient impartis pour s’expliquer sur un décret relatif aux acquisitions d’entreprises qui pourrait se révéler protectionniste. Le gouvernement français veut par ce décret pouvoir mettre son veto aux offres publiques d’achat (OPA) visant des entreprises françaises dans des secteurs jugés sensibles comme la biotechnologie, l’armement et la sécurité des données. L’UE avait estimé que le texte était susceptible d’être discriminatoire. Si la France ne fournit pas une explication satisfaisante, la Commission européenne pourrait engager une procédure conduisant la justice européenne à statuer sur l’affaire et à forcer Paris à changer le texte. Voilà pour la fessée.
Pour qu’il y ait patriotisme économique, il faudrait déjà qu’il y ait souveraineté…