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France : L'Islam en France

L’évangélisation des musulmans

L'Appel de Chartres publie dans son dernier numéro un résumé de l'intervention de l'abbé Fabrice Loiseau prononcée lors de l'université d'automne de l'association Notre-Dame de Chrétienté. Il est le fondateur en 2005, dans le diocèse de Fréjus – Toulon, des Missionnaires de la Miséricorde Divine, Institut de prêtres séculiers particulièrement dédié à l’évangélisation, notamment celle des musulmans. Extrait :

"Il n’y a pas de convergence possible entre l’Islam et le Christianisme ; ces deux religions sont totalement incompatibles, puisque l’islam rejette absolument la personne du Christ, en tant que Dieu fait homme. […] Les musulmans ont droit aussi à la Vérité et à notre charité : l’Eglise a toujours été missionnaire. Alors, comment faire ? Quelques recommandations :

  • considérer les musulmans non comme des ennemis, mais comme des hommes pieux trompés par leur religion.
  • se souvenir que le dialogue a pour finalité l’annonce de l’évangile : tous les papes n’ont cessé de le rappeler, y compris depuis Vatican II.
  • aborder les individus et pas les groupes (car la pression du groupe est très grande chez les musulmans) et de préférence par des personnes du même sexe (à cause du statut de la femme dans l’islam)
  • s’efforcer de comprendre à qui on a affaire et prendre conscience des tensions que subissent nos interlocuteurs, à cause de la pression sociale (les us et coutumes) et du passé colonial (les algériens sont beaucoup plus susceptibles que les marocains et les tunisiens)
  • écouter d’abord et ne pas attaquer directement, en critiquant le coran (la plupart des jeunes musulmans le connaissent mal et seront vexés de recevoir une leçon), mais plutôt interroger sur ce qu’il affirme dans tel ou tel domaine et proposer de le consulter avec votre interlocuteur pour vous permettre de montrer où est l’erreur.
  • de même ne pas dénigrer a priori Mahomet (qui était loin d’être un saint homme), mais rechercher avec votre interlocuteur ce que l’on sait de ses faits et gestes pour en tirer des conclusions.
  • ne faire aucune concession laissant entendre que l’islam nous a séduits ou que nous partageons leur admiration pour Mahomet (il ne faut pas l’appeler « le prophète », puisque nous savons qu’il ne l’était pas).
  • rendre compte de ce qui fait la particularité et la beauté de notre religion : l’amour (chez les musulmans il semble inexistant, même et surtout dans les relations conjugales)
  • montrer que nous sommes attachés aux Saintes Ecritures (s’y référer et être capable d’en donner des citations par coeur).
  • témoigner de notre vie de prière individuelle et communautaire : les musulmans ne sont absolument pas choqués par le culte public rendu à Dieu : processions, pèlerinages… Au contraire.
  • témoigner également par une belle liturgie. Il faut un renouveau liturgique. S’inspirer de ce que font les orthodoxes.
  • témoigner de notre charité pour tous les hommes, quels qu’ils soient (chez les musulmans la charité est réservée aux seuls musulmans)."

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