"L'exorcisme est une forme de charité au bénéfice de personnes qui souffrent de profonds troubles intérieurs."
Ces mots sont du Père Francesco Bamonte, exorciste de Rome et président de l'AIE (Association Internationale des Exorcistes). Cette association a vu ses statuts juridiques approuvés officiellement par décret le 13 juin par la Congrégation vaticane pour le clergé. Son président, le Père Bamonte, estime que cette reconnaissance est "source de joie", pour l'association bien sûr, mais aussi pour l'Eglise tout entière, et espère que «d'autres prêtres se rend(ront) compte de cette réalité dramatique, souvent ignorée et sous-évaluée». Créée en 1991, cette association compte aujourd'hui 250 prêtres originaires de 30 pays.
"L'exorcisme, pratique très ancienne dans l'Eglise, consiste à «chasser les démons», forces du mal qui «possèdent» une personne. Il est réservé à certains prêtres formés à cet effet, et est encadré par un véritable mode d'emploi datant de 1614. Une nouvelle édition du rituel a toutefois été publiée en 1999 par le Saint-Siège: il réduit les injonctions à Satan, augmente les prières s'adressant à Dieu et appelle à bien faire la distinction entre maladie psychique et possession.[…]" (le Figaro)
Chacun des 104 diocèses de France a un prêtre exorciste, "spécialiste" du rituel destiné à chasser les démons. Loin d'avoir disparu, la pratique de l'exorcisme a nécessité récemment le recrutement de 18 prêtres exorcistes en Italie et en Espagne, pour faire face à "une hausse sans précédent dans les cas de possession démoniaque".
Le prince de ce monde est à l'oeuvre et l'abandon de la pratique religieuse lui trace une autoroute.