Le procès des Khmers rouges se poursuit au Cambodge. L'ex-tortionnaire en chef "Douch", a déclaré ce mercredi 22 avril qu'il était persuadé que Jésus Christ avait guidé les journalistes qui l'ont démasqué il y a une décennie alors qu'il se cachait.
"Douch", converti au christianisme trois ans avant son arrestation en 1999, a demandé pardon le mois dernier pour les crimes commis à la prison de Tuol Sleng qu'il dirigeait et où 15.000 personnes ont été torturées et exécutées alors que les Khmers rouges étaient au pouvoir à Phnom Penh de 1975 à 1979. "Avant, je servais des humains mais, maintenant, je sers Dieu", a déclaré "Douch".
L’ex-tortionnaire en chef des Khmers rouges demande pardon
9 commentaires
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Philippe
Il doit probablement sa conversion aux prières de ses victimes.
VdR
En cette année paulinienne, un bel exemple de Chemin de Damas…
Vince
Constater une conversion est toujours une joie, surtout quand le converti sais que le Pardon n’exclut pas la Justice et qu’ainsi, il pourra expier dans la joie (enfin, presque)
Pascal G.
Un de ses ex prisonniers, l’ethnologue français F BIZOT, a raconté sa captivité dans un livre hallucinant sur le camp dirigé par le criminel DOUCH : ”Le Portail”- F BIZOT- Folio Poche. On y comprend comment les marxistes et communistes français ont une écrasante responsabilité dans ”l’éclosion ” du génocide khmer rouge. C’est un livre vraiment extraordinaire. F. BIZOT vient de déclarer comme témoin au procès qu’on ne pas pardonner à DOUCH : : “Au nom de qui peut-on pardonner ? Au nom de ceux qui sont morts ? Je ne le pense pas”. “Si on en fait un monstre dans lequel on ne peut pas se reconnaître, si on fait une ségrégation entre lui et nous, alors on ne peut pas prendre toute la mesure de l’horreur de son action. Il faut reconnaître son humanité, alors on en a une mesure effrayante”. http://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2009/04/09/proces-de-douch-francois-bizot-raconte-sa-captivite_1178543_3216.html
Jcaques
@Pascal G
Tout dépend ce que l’on entend par pardon. Il demande pardon, il exprime un regret, n’oublions pas d’êtres miséricordieux. Cependant cela n’empêche pas qu’il soit jugé et condamné pour ce qu’il a fait, pour le trouble à l’ordre public qu’il a causé
RL
S’il s’est converti 3 ans avant son arrestation, en ayant un regret sincère, il aurait logiquement dû se livrer de lui-même, à titre d’expiation. Son confesseur aurait dû le lui imposer.
Une peine non volontairement subie a moins de valeur surnaturelle.
cosaque
Une excellente nouvelle de Pâques.
Le Christ est venu nous sauver et nous convertir jusqu’au plus profond de nos péchés.
Alléluia !
Pascal G.
@ Jacques
Certes, ses victimes (les rares ayant survécu) ou leurs proches (s’il en reste) pourraient pardonner au sens chrétien du terme. Et DIEU pardonne toute les fautes et crimes. Mais demeure la nécessité de la peine du dol, du châtiment pour la faute commise. Ici bas comme dans l’au delà.
F. BIZOT n’était pas chrétien quand il a publié son livre, et ne semble pas l’être aujourd’hui. Mais on peut comprendre que victime lui-même il puisse penser aux dizaines de milliers de Cambodgiens assassinés dont il a croisé le destin durant ses années de camp et avoir du mal à pardonner à DOUCH en leur nom : ils n’ont plus d’autre voix que celle des juges et des lois humaines. Avant le pardon, il y a la nécessité de la justice.
Sancenay
C’est la voie retracée par Sa Sainteté Jean-Paul II ,La voie du pardon et de la Miséricorde qui n’avait pas toujours été comprise en son temps par , si j’ose dire, les “divisions du Vatican”, (au deux sens du terme )qui était, qui est et qui demeurera toujours la tradition de l’Eglise.
Il ne reste plus qu’à solliciter la repentance des anciens camarades , nombreux sous nos tropiques, de “Douch”.