Selon Jean Madiran (article en accès libre) :
"il faut prendre en considération la possible, la progressive montée en puissance des trois points déclarés non négociables. En eux-mêmes ils ne sont pas nouveaux. La nouveauté est que maintenant ils sont énoncés par Benoît XVI avec clarté, avec insistance, avec solennité. Leur traduction concrète est fort parlante : 1. rejet du prétendu droit à l’avortement ; 2. aucune reconnaissance juridique pour les couples homosexuels ; 3. liberté effective des parents dans de choix de l‘école et de l‘éducation de leurs enfants.
— Mais combien, dira-t-on, d‘électeurs catholiques (et d‘élus) pour s’y référer ?
— Attention : ces trois points non négociables n’expriment pas une obligation « confessionnelle », mais une exigence de la morale naturelle, inscrite dans la nature humaine, dans le cœur de tout être humain. Elle s’y est endormie ou plutôt elle y a été scolairement et médiatiquement anesthésiée. Il n’est pas impossible de la réveiller."
Réveillons-la.
noel
Malheureusement, malgré tout le travail de réflexion sur ces points et en dépit de leur médiatisation sur la blogosphère catholique, l’élection ne s’est pas du tout joué là. N. Sarkozy s’est fait élire essentiellement sur les questions économiques. C’est cela qui intéresse la majorité des électeurs, y compris beaucoup de catholiques, et pas le reste.
Cela ne veut pas dire qu’il faut abandonner le combat. Mais l’objectif de celui-ci est d’abord de sensibiliser les chrétiens peu au fait de ces questions et d’emporter leur adhésion. On ne pourra sauver toute la société à court terme. L’urgence, c’est l’Eglise, dont la ferveur et la vie morale est menacée par l’ignorance de beaucoup de fidèles sur la teneur et la gravité des points non négociables.
Jacques
Les questions économiques font d’ailleurs partie des points non négociables : “une économie au service de la personne”.
D’ailleurs peut-on séparer la question de l’avortement du problème économique d’élever des enfants ?
[Oui : il faut distinguer ce qui est fondamental et dont la négation détruit la société dans son essence pour nous rapprocher de la barbarie de ce qui n’est que de l’injustice. Les questions économiques sont justement négociables. MJ]