L’essayiste tire les leçons du demi-échec de l’UMP au second tour : les électeurs "de droite" ont peut-être cru que c’était gagné d’avance – mais il y a d’autres raisons "plus préoccupantes". La TVA sociale comme l’ouverture à gauche ont rappelé le visage de la "droite honteuse" que fustige Gachet – et le choix de certains candidats n’a pas aidé : les électeurs
… n’ont manifestement pas apprécié qu’on leur demande de voter pour Alain Juppé, symbole à la fois de la fausse droite chiraquienne et d’une technocratie arrogante devenue insupportable, pour Alain Carignon, ex-affairiste jadis donneur de leçons de morale contre le Front national, ou pour Arno Klarsfeld, avocat médiocre et bobo branché qui se vantait sur les marchés d’avoir découvert le XIIème arrondissement de Paris sur ses rollers !
A contrario :
Voyez comme les électeurs de l’UMP n’ont pas hésité dans le Pas-de-Calais à soutenir Marine Le Pen face à la gauche, faisant passer son score de 24% au premier tour à près de 42% au second. Voyez aussi et surtout comme ont été fort bien élus ou réélus d’authentiques libéraux de droite comme Hervé Novelli, Olivier Dassault ou Jean-Michel Fourgous, ou encore d’inlassables défenseurs des valeurs morales et familiales comme Christine Boutin, Christian Vanneste, Jean-Marc Nesme ou Jean-Paul Garraud, et espérez avec moi que le président de la République, dont le pragmatisme n’est pas la moindre qualité, en tirera les conclusions qui s’imposent !
N’oublions pas une autre catégorie de députés sortants bien réélus : les souverainistes – Véronique Besse, Jacques Myard et Nicolas Dupont-Aignan l’ont été dès le premier tour.