Lu sur Renaissance catholique :
"L’automne aura été dur pour les tenants et les thuriféraires de la « ténébreuse alliance » entre les libéraux et les libertaires, ceux pour qui l’homme n’est qu’un ventre et ceux qui ne pensent qu’à leur bas ventre. L’essai d’Eric Zemmour, Le suicide français, sous-titré Les 40 années qui ont défait la France, allusion transparente à la célèbre formule des 40 rois qui ont fait la France, caracole en tête des ventes et devrait approcher les 500 000 exemplaires vendus.
Philippe de Villiers soulève et émeut des salles combles de jeunes et de moins jeunes rassemblés autour de l’image de Jeanne pour entendre parler de la France, de ses épreuves, de sa grandeur, de son destin.
"Les militants de Sens commun ont obligé Nicolas Sarkozy à prononcer la formule taboue : « Abrogation de la loi Taubira ». Bien sûr, le ci-devant président n’en pense pas un mot mais le fait est là : l’engagement à abroger la loi Taubira lui est apparu comme un point de passage pour accéder à la présidence de l’UMP. Il y a trois ans, c’est Gay’Lib qui aurait fait subir l’examen de passage.
Les Veilleurs, imperturbablement sans tabou, continuent chaque mois de rassembler des milliers de jeunes pour réfléchir, penser, méditer. Au programme cette année : Hugo, Jefferson, Maurras, La Rochefoucauld, Péguy, saint Luc, De Gaulle, Chesterton… Il s’agit d’éveiller les intelligences, d’éclairer les consciences, de renouveler le sens du bien commun. Un Mai 68 à l’envers est en train pacifiquement, paisiblement mais inexorablement, de faire évoluer les paradigmes. Fondamentalement, la ligne de partage est constituée par la parole de Notre Seigneur Jésus-Christ : « L’homme ne vit pas seulement de pain » (Matt IV, 4).
Les hommes politiques abasourdis, l’épiscopat français tétanisé, les médias paniqués, découvrent que parler de la France, pour beaucoup, n’est pas encore qu’un point de passage obligatoire de rhétorique électorale, que résister « à la force injuste de la loi » (François Mitterrand) peut être, pour certains, en conscience, un devoir impératif, que « les barbares auront triomphé quand il n’y aura plus personne pour défendre jusqu’au bout une idée, une vision qui dépasse son propre intérêt » (Hélie Denoix de Saint-Marc).
Sécularisation et post-sécularisation
La sécularisation à marches forcées des sociétés n’a pas débouché sur le bonheur universel et la « fin de l’histoire » mais sur une violence endémique, un regain de tensions entre cultures et des mouvements massifs de population qui semblent incontrôlables. Ces échecs ont entraîné une dévalorisation durable de toute forme de messianisme politique. […]
L’hégémonie culturelle des enfants de Mai 68 est en train de s’effondrer, prise en tenaille entre le retour du religieux et le réveil des identités naturelles ancrées dans l’histoire longue."