Extrait :
"C’est […]
en 1992 [que commencèrent] nos échanges verbaux et épistolaires. J’en conserve le souvenir
d’un homme qui trouvait un intérêt à parler de la France et du
patriotisme avec un juif qui s’affirmait comme tel tout en n’étant pas
de sa paroisse.Pour échanger avec lui il fallait
dépasser la période 1939-45 pour évoquer les sujets qui firent de lui, à
partir du milieu des années 50, un acteur majeur de la résistance, puis
de la réaction aux réformes de Vatican II, autour du mot d’ordre qu’il
lança en 1972 : « Rendez–nous l’Écriture, le catéchisme et la messe ». Il faudra revenir un jour sur l’importance de la revue Itinéraires
et sa participation aux travaux de la Cité catholique et de l’Office de
la rue des Renaudes, en somme sur son rôle de théologien laïc du
courant antilibéral et antimoderniste à l’intérieur de l’Eglise
catholique. A l’intérieur précisément : comme Louis Veuillot, Jean
Madiran était ultramontain. Aussi, bien qu’ayant soutenu Mgr Marcel
Lefebvre dans ses revendications vis à vis de Paul VI, il ne le suivit
pas à partir des sacres épiscopaux de 1988. […]"