Malgré les centaines de protestations, l'Hôpital Saint-Sacrement maintient sa décision de retirer le crucifix de son hall d'entrée. Le CHU de Québec s'appuie sur la décision de la Cour suprême du Canada, qui a mis fin aux prières du maire Jean Tremblay durant les séances du Conseil municipal de Saguenay.
Pourtant, la loi n'oblige pas l'établissement à bannir ce crucifix. Le ministre Stéphanie Vallée a précisé que son projet de loi sur la neutralité de l'État protège le patrimoine religieux du Québec, mais cela n'a pas fait bouger la direction de l'Hôpital.
«Le projet de loi 62 n'empêche aucunement aux institutions de conserver au sein de leurs murs des éléments patrimoniaux, au contraire», a-t-elle insisté.
Le Christ en croix était accroché au mur depuis la fondation de l'hôpital, en 1927. L'évêque auxiliaire du Diocèse de Québec, Mgr Marc Pelchat, a déclaré :
«On n'attend pas de nous à ce qu'on donne des leçons aux institutions publiques qui sont non confessionnelles, mais cette institution est quand même un héritage de notre histoire religieuse, un hôpital qui s'appelle "Saint-Sacrement", fondé par la communauté des Sœurs de la charité». «On souhaite qu'ils révisent leur façon de faire, qu'ils réfléchissent à la question. Ils voient bien qu'il y a un tollé, beaucoup de réactions dans la population, il y a peut-être d'autres façons de traiter la question que de simplement retirer le crucifix»
Voici les coordonnées de l'hôpital pour se plaindre : [email protected]