Âgés de 3 à 10 ans, ils frappent, volent ou brûlent des voitures. Le rajeunissement de la délinquance est un vrai phénomène dans les cités. Le Figaro relate la violence d’Aziz (5 ans), Bemba (7ans), Kader (6 ans), Hakim (9 ans) : les prénoms ont été modifiés mais restent signifiants sur ces enfants de Seine-Saint-Denis. Ces minicaïds ne se contentent pas de voler des bonbons mais cognent, fument, traînent dans les rues, brûlent les voitures, donnent des coups de couteau, agressent des femmes enceintes, etc.
En 2005, sur les 82 556 actes dont les juges des enfants ont été saisis, 3474 concernaient des moins de 13 ans. La part des mineurs dans la délinquance est passée de 10% dans les années 1970 à 25% aujourd’hui. Le rajeunissement de la délinquance s’observe depuis une dizaine d’années, avec un durcissement et un sentiment d’impunité depuis les émeutes de novembre 2005.