Le quotidien écrit :
Campé sur le succès du non au référendum sur la Constitution européenne, en mai 2005, Villiers pourfend l’UE, «cheval de Troie de la mondialisation» et repart en croisade contre l’entrée de la Turquie au sein de l’Europe. Un point de schisme entre le catholique Villiers et le pape Benoît XVI.
Que des tensions contradictions graves existent entre les positions de certains candidats se disant "catholiques" et ce qu’enseigne le Pape, c’est un fait : Libé pourrait par exemple se préoccuper celle de François Bayrou sur l’avortement.
Dans le cas de Villiers, et d’autres, on peut légitimement évoquer une tension vis-à-vis des positions du Saint-Siège sur le regroupement familial ou la peine de mort – mais le cardinal Ratzinger a écrit en 2004 que de tels désaccords peuvent être légitimes, contrairement à ce qui touche au respect de la vie.
Quant à la candidature turque : quand bien même le Pape la soutiendrait, un homme politique catholique pourrait s’y opposer, la question entrant de toute évidence dans le champ de la "légitime diversité d’opinion entre catholiques" dont parlait le cardinal Ratzinger. Mais Libé oublie un détail : le Pape ne s’est jamais prononcé publiquement en faveur de l’adhésion turque, comme le rappelle Liberté politique.
Lexile
A noter à contrario la très bonne analyse de Rioufol dans le Figaro d’aujourd’hui: http://www.lefigaro.fr/debats/20061201.FIG000000038_la_turquie_devoilee_par_le_pape.html
JL
“vis-à-vis des positions du Saint-Siège sur le regroupement familial ou la peine de mort [..] de tels désaccords peuvent être légitimes, contrairement à ce qui touche au respect de la vie.
Le respect de la vie et la peine de mort, ce n’est pas incompatible ?
[Réponse de HV : suivez le lien sur le texte du cardinal Ratzinger, il explique (en anglais, hélas) la hiérarchisation mieux que je ne pourrais le faire.]
Sancenay
Libé s’efforce d’émouvoir le chaland pour se sauver du naufrage: ne tirez pas sur ce navire -cela lui donne l’impression de surnager.