Quelques explications suite au drame survenu hier :
– Depuis 1990 et les accords de "Taëf", le Liban vit sous tutelle syrienne.
– En août dernier, l’ONU a voté la résolution 1559, demandant le retrait pur et simple des forces syrienne (environ 30 000 hommes) et l’indépendance totale du Liban, réclamée par les chrétiens (avec le patriarche Mgr Sfeir), les druzzes (Walid Joumblatt) et les musulmans sunnites (dirigés par Rafic Hariri, ex-Premier ministre).
– Cette opposition anti-syrienne, voire anti-chiite (Hezbollah), a mis beaucoup de temps à s’unir, mais elle semblait en phase d’y arriver à l’approche des élections législatives d’avril prochain, ayant reçu le soutien de la Communauté internationale. Hariri, chef de la plus importante communauté libanaise, semblait être le seul à pouvoir vraiment créer cette union nationale – caractéristique essentielle du Liban multiconfessionnel – et son assassinat (photos du drame) ébranle ce processus et renforce le pouvoir syrien, lequel argue de l’instabilité libanaise pour justifier sa présence.
11h30 : intéressante analyse d’Yves Daoudal.
12h30 : le général Aoun (ancien président chrétien, forcé à l’exil en 1989) sera sur France Inter à 13h.