Michel Aoun, chrétien de l’opposition libanaise soutenu par le Hezbollah, a déclaré hier qu’il était favorable à la candidature présidentielle du commandant en chef de l’armée, Michel Sleimane. Sa position est une réponse à celle de la majorité parlementaire qui s’est déclarée favorable à la candidature du général Sleimane pour débloquer la crise. La présidence est vacante depuis une semaine.
L’élection a de nouveau été reportée, au 7 décembre prochain. Mais la rapidité du déblocage semble traduire au Liban la nouvelle donne en gestation dans la région depuis la conférence d’Annapolis sur le Proche-Orient. Il reste à amender la Constitution. Celle-ci interdit aux hauts fonctionnaires de devenir chef de l’État, sauf s’ils démissionnent deux ans avant l’élection. Il revient au gouvernement de présenter le projet d’amendement. Or, celui-ci est jugé illégitime par l’opposition.