Réflexions d’un lecteur, habitué des cours et tribunaux :
Par arrêt du 10 novembre 2025 une section de la chambre correctionnelle de la cour d’appel de Paris a fait droit à la demande de mise en liberté présentée par les avocats de Nicolas Sarkozy, qui se trouvait en détention provisoire à la prison de la Santé à Paris 14ème depuis le 21 octobre en application du jugement rendu par le tribunal judiciaire de Paris, chambre correctionnelle, le 25 septembre précédent.
Il ne s’agit pas d’un arrêt d’empathie ou de crainte révérencielle envers un prévenu illustre mais d’une décision rétablissant le droit dans sa plénitude. La cour se fonde sur l’article 144 du Code de Procédure Pénale, qui énumère limitativement les cas de recours à la détention provisoire :
La détention provisoire ne peut être ordonnée ou prolongée que s’il est démontré, au regard des éléments précis et circonstanciés résultant de la procédure, qu’elle constitue l’unique moyen de parvenir à l’un ou plusieurs des objectifs suivants et que ceux-ci ne sauraient être atteints en cas de placement sous contrôle judiciaire ou d’assignation à résidence avec surveillance électronique :
1° Conserver les preuves ou les indices matériels qui sont nécessaires à la manifestation de la vérité ;
2° Empêcher une pression sur les témoins ou les victimes ainsi que sur leur famille ;
3° Empêcher une concertation frauduleuse entre la personne mise en examen et ses coauteurs ou complices ;
4° Protéger la personne mise en examen ;
5° Garantir le maintien de la personne mise en examen à la disposition de la justice ;
6° Mettre fin à l’infraction ou prévenir son renouvellement ;
7° Mettre fin au trouble exceptionnel et persistant à l’ordre public provoqué par la gravité de l’infraction, les circonstances de sa commission ou l’importance du préjudice qu’elle a causé. Ce trouble ne peut résulter du seul retentissement médiatique de l’affaire.
La cour écarte tous ces éléments en suivant les arguments des avocats et les réquisitions orales du représentant du Ministère Public à l’audience.
Elle rappelle ainsi le principe fondamental selon lequel la liberté est la règle et la détention l’exception dès lors que la personne poursuivie est présumée innocente.
Tel est le cas puisque Nicolas Sarkozy a interjeté appel du jugement du 25 septembre dernier. L’appel est suspensif et remet les choses en l’état au début du procès.
La cour expose que la détention provisoire n’est pas nécessaire et contredit ainsi les premiers juges, ce que les médias mainstream se gardent de relever.
Le tribunal correctionnel de Paris paraît avoir oublié ou écarté les fondamentaux.
Une animosité ancienne et toujours entretenue d’une frange de magistrats de gauche envers celui qui fut avocat, député UMP, maire UMP de la très bourgeoise Neuilly-sur-Seine, président UMP du conseil général des Hauts-de-Seine, Ministre UMP de l’Intérieur puis des Finances, et adversaire résolu des organisations de magistrats semble avoir primé.
Dans les deux ou trois jours suivants, le jugement a amusé voire régalé le microcosme des journaleux et politicards surtout de gauche, qui y voyaient « une grande première judiciaire ». Quelle médiocrité !
Puis est venu le temps des malaises et interrogations d’aucuns, qui réfléchissent, devant une décision qui exhalait l’arbitraire judiciaire. Même les organisations de magistrats et avocats généralement orientées à gauche et ennemies jurées de l’ancien Président de la République se sont montrées discrètes.
La situation est vite devenue ingérable voire intenable pour les Ministères de la Justice et de l’Intérieur.
Une mobilisation en faveur de Nicolas Sarkozy est allée crescendo. Son maintien prolongé en détention devenait difficilement envisageable.
Cela explique vraisemblablement les réquisitions du Parquet Général et la tournure prise par l’affaire.
La cour a assorti la mise en liberté d’un contrôle judiciaire dit strict. En fait selon la jurisprudence habituelle on ne relâche pas un détenu sans contrainte. On ne passe pas de tout à rien.
Il fallait donc « faire quelque chose ».
Les interdictions de rencontrer X, Y ou Z et de quitter la France ne semblent guère importantes au regard de la manifestation de la vérité dans l’affaire, tant les éléments sont maintenant figés.
On peut penser que ces mesures surtout symboliques ne tiendront pas la route dans la durée. Elles seront contournables et contournées si l’audiencement du procès d’appel tarde.

Michel
Le Tribunal correctionnel de Paris serait-il devenu un tribunal politique soumis aux diktats de LFI ? …
D'Haussy
Bref, le cinéma républicain continue.
Merci aux prisonniers pour leur accueil de Nicolas Sarakzit (le voleur d’huile 🪳) :
https://youtu.be/O7YNlr41Lvk?si=t5uhuA4JgJJiJn5D
VIVANT
Dans 50 ou 100 quand les historiens décriront les actions et déclarations de Nicolas S. il y aura une évidence : ce gars a plombé deux décennies et favorisé l’invasion-destruction de la France.
Foudras
Il a fait tellement de mal qu’il méritait d’y rester, nonobstant un jugement jugé inique. Il ne sera hélas jamais jugé ni condamné pour le reste de ses méfaits et sa poursuite de la mise en ruine de la France.
Gaudete
Ca c’est moins sûr il n’est pas mort et l’histoire ne se finit pas aujourd’hui!!!!!
Garde67
Je ne commenterai pas les déboires judiciaires de Nicolas Sarkozy, qui ne sont pas terminés d’ailleurs.
Je n’oublierai jamais que c’est sous son quinquennat que fut promulgué le Traité de Lisbonne, clone de celui de Maastricht rejeté par les Français. Je me souviens aussi de l’accueil triomphal de Kaddafi qui planta sa tente de Bédouin dans les jardins de la République ; puis de son assassinat par notre cher ancien Président quelques semaines après.
Lorsque l’on traite un citoyen de “pauvre con”, il faut s’attendre ensuite à subir un coup de Karcher.
Lui, comme d’autres avant et après lui, ont démoli la France et son image internationale.
Je suggère donc qu’on tourne la page et que l’on se consacre au redressement national qui, de toutes manières, se fera sans Sarkozy et sa clique.
MaFrance
En plus, il a
– “officialisé” la discrimination positive,
– supprimé 8 000 postes de forces de l’ordre,
– supprimé les épreuves de culture générale aux concours de la fonction publique,
– contribué à la fin de la méritocratie républicaine.
Giacomo
La Cour d’Appel du Tribunal Correctionnel en rendant sa décision de libération de N. Sarkozy a écrit:
“La cour expose que la détention provisoire n’est PAS nécessaire”
Elle aurait pu écrire “n’est PLUS nécessaire” pour ménager les susceptibilités de leurs confrères magistrats de1ère Instance.
La nuance est de taille et à mon avis plonge le nez de ces derniers dans leur turpitude, laissant peut être présager une possible relaxe intégrale de notre ex-président…
Une leçon de plus à méditer pour tous les justiciables de France et de Navarre sur la fragilité des sentences rendues par la Justice depuis des décennies, depuis que le ver du sectarisme politique de gauche, bien présent dans l’Ecole de la Magistrature réformée par le panthéonisé Badinter a commencé à ronger cette vénérable institution où l’on ne juge plus en droit mais à l’aune de la “harangue du Juge Baudot”, selon la fantaisie et les opinions politicophilosophiques de chacun.
Comme le dit la sagesse populaire, “mieux vaut un mauvais arrangement avec un adversaire qu’un bon procès contre lui !”
EROUANI
Le tribunal est le premier degré de juridiction et la cour le second.
Ecrire que la détention de Sarkozy n’est plus nécessaire aurait signifié qu’elle l’était le 25 septembre alors que la situation du dossier n’a pas évolué entre cette date et le 10 novembre, soit en 46 jours.
Je pense que la harangue Baudot vieille de 50 ans est bien oubliée. Son auteur, qui était magistrat du Parquet et non du siège, est mort depuis longtemps.
Plusieurs autres commentaires impliquent de juger Sarkozy pénalement pour ses erreurs politiques, ce qui me fait froid aux yeux. Il existe une règle fondamentale, celle de la légalité des délits et peines. Nullum crimen, nulla poena sine lege.
Gaudete
Ce ne” sont pas des erreurs, ce sont des fautes volontaires:
réintégration dans l’Otan
vente de 600 kgs d’or aux américains à prix cassés 10% de sa valeur
refus du référendum de 2005 (là c’est l plus grosse faute qui nous a mené là où nous en sommes
Assassinat de Khadafi d’où l’autoroute pour l’immigration
Meurtre d’Yvan Colonna qui n’avait pas assassiné le préfet Erignac plus tous les autres.
Procès de Nuremberg pour ce traitre à la nation et au peuple de France suivi du châtiment réservé aux traitres
Voilà ce qu’il mérite vendu aux américains comme Macronescu et Hollande
hugues
Sarkozy n’est plus président de la République depuis treize ans !
Mais il bénéficie toujours d’un bureau (avec salle à manger), de personnel, d’une voiture de fonction et de gardes du corps.
Aux frais du contribuable, et dans un beau quartier de Paris.
Or le tribunal a révélé que ses revenus ont été de 4,5 millions d’euros en 2023 !
Il devrait prendre en charge la plupart de ces avantages en nature.