Fidèle à son habitude, Bernadette Sauvaget pond un article à charge, cette fois contre la Communauté Saint-Martin. C’est un oeuf (de Pâques ?) balancé dans la face de carême des catholiques… On y retrouve tous les clichés agrémentés des hochets, dont est friand le journalisme anticlérical : “dérive”, “extrême droite”, “ultraconservatrice”, “influence”, “bastion”…
Lisez plutôt :
Maurice Franc, sanglé dans sa soutane, n’a pas volé son patronyme. Bourru, direct, sans doute autoritaire -on le voit à la manière dont il traite un jeune homme qui lui apporte les clés de l’église-, ce prêtre de la communauté Saint-Martin est un ancien militaire. Et le nouveau recteur du Mont-Saint-Michel (Manche), nommé par l’évêque de Coutances, Laurent Le Boulc’h. Un poste prestigieux et très en vue: l’îlot est visité chaque année par 2 millions et demi de touristes. Autant d’âmes à évangéliser pour l’abbé. Son arrivée, en septembre 2021, avait mis en émoi le «Mont» (comme on dit sur place) et provoqué quelques pétitions. On y regrettait amèrement le départ de son prédécesseur, Henri Gesmier, dit «Riton», figure connue des milieux catholiques français, ancien éducateur à la prison de Fleury-Mérogis coiffé d’une queue-de-cheval. Bref, l’antithèse parfaite de Maurice Franc, qui ressuscite une figure de curé que l’on croyait disparue.
Au Mont-Saint-Michel, les commerçants semblent s’être habitués à la silhouette de l’abbé en soutane noire. «C’est un signe de communication formidable», tente de convaincre Maurice Franc au sujet de sa tenue, de retour dans les milieux tradis et cathos ultraconservateurs. Le passage de relais entre «Riton» et le prêtre de Saint-Martin est, en tous les cas, symbolique de la dérive identitaire du catholicisme français, résistant de moins en moins aux sirènes de l’extrême droite. La communauté Saint-Martin se tient, au moins officiellement, à l’écart de la politique. Mais elle incarne une volonté de restaurer une société catholique, la nostalgie d’une chrétienté qui avait pour centre le curé, régnant en maître sur les consciences. «Leur idée, c’est de recycler les recettes du passé pour répondre à la crise contemporaine du catholicisme», explique le sociologue des religions Josselin Tricou, bon connaisseur des Saint-Martin et auteur de l’ouvrage Des soutanes et des hommes, enquête sur la masculinité des prêtres catholiques. La communauté a été fondée en Italie en 1976 par l’abbé Jean-François Guérin. «Aucun évêque français n’aurait accepté son projet», explique Maurice Franc, entré chez les Saint-Martin en 1984: contrairement à sa configuration actuelle, l’épiscopat français était, à l’époque, progressiste.
Le séminaire de l’abbé Jean-François Guérin est donc accueilli à Gênes, fief du cardinal ultraconservateur Giuseppe Siri, adversaire acharné de la modernisation de l’Eglise, impliqué dans les filières catholiques d’exfiltration d’anciens nazis après la Seconde Guerre mondiale.
Sic.
Il faut dire que le succès de la Communauté inquiète jusque chez Libération :
L’année dernière, un quart des ordinations de prêtres en France concernaient des séminaristes issus de leurs rangs. Ils ont pris pied désormais dans une trentaine de diocèses. Avec la communauté de l’Emmanuel, c’est l’un des mouvements qui pèsent de plus en plus sur les milieux catholiques français. Confrontés à une chute drastique du nombre de prêtres, de religieux et de religieuses, les évêques actuels, saisis de panique, sont prêts à composer avec cette communauté au recrutement très efficace, souvent dans des milieux proches des scouts d’Europe. Une centaine de jeunes sont en formation dans son séminaire, à Evron, le plus peuplé de France.
Au pied de l’abbaye médiévale, Maurice Franc a déjà imprimé sa marque, installé un compteur de visiteurs dans l’édifice, ressorti les vieilles bannières de procession dans l’église (l’une d’elles affiche un improbable «Coeur de Jésus, sauvez la France»), augmenté le prix des bougies (50 centimes d’euros) et débaptisé la maison du pèlerin au pied des escaliers qui montent à l’abbaye. Sur la lourde porte rouge de l’ex-maison des pèlerins, il a fixé une plaque, comme on marque son territoire, où est inscrit en grand «rectorat», une façon aussi de camper fermement son autorité. «Ce n’est pas seulement la maison des pèlerins. Il y a d’autres activités, la librairie par exemple. Il y a des personnes qui n’osaient pas sonner, elles me l’ont dit», se défend-il.
Au détour de l’article, on comprend pourquoi celui-ci a été rédigé. C’est sans doute une commande, pour faire échouer cette implantation, pour le moment temporaire :
Maurice Franc ne sait pas encore s’il va rester au Mont-Saint-Michel. Il a été envoyé en éclaireur pour évaluer si une implantation avec trois ou quatre prêtres (la manière de vivre des Saint-Martin) était possible. Sa mission prend officiellement fin au 31 août. Début février, il a rendu un rapport à sa communauté, qui doit examiner les différentes hypothèses qu’il a formulées. Elles ont été soumises à l’évêque de Coutances et d’Avranches (Manche), Laurent Leboulc’h, qui s’apprête à trancher d’ici à la fin mars. Venir ou ne pas venir dans ce lieu prestigieux? La communauté Saint-Martin pourrait bien, d’après ce que nous dit le recteur du Mont-Saint-Michel, renoncer. Un des arguments invoqués: «la configuration du lieu», compliqué d’accès, qui rend difficile le ministère des prêtres dans les paroisses environnantes, explique Maurice Franc.
Alors pas de curés en soutane sur l’îlot? On n’y croit guère. La vitrine est trop belle. […]
Dans les négociations avec le diocèse, la communauté Saint-Martin pourrait, selon des sources locales, essayer de pousser un peu plus son avantage. Pourquoi ne pas obtenir les paroisses de la ville au centre de ce coin de Normandie, la sous-préfecture d’Avranches, qui fut évêché avant la Révolution ? Et se tailler, comme au Moyen Age, une seigneurie dans le sud de la Manche, en imposant aux fidèles sa version et sa vision du catholicisme? […]
L’article se termine en critiquant les finances de la Communauté. Je n’ai pas bien saisi ce qu’il y avait là de contraire à la Doctrine sociale de l’Eglise, mais je fais volontiers confiance à un journaliste de Libération pour me l’enseigner !
Classico
On y trouve le très douteux J Tricou, compagnon de route de N Bajos, figure de proue des propositions délirantes du rapport Ciase du 5 octobre sur lesquelles même J M Sauvé est revenu: http://www.revueciase.fr/epilogue-achever-la-mission-confi%C3%A9e-par-l-eglise
cadoudal
Libération rappelle à temps et à contre temps que la Révolution a guillotiné le roi très chrétien et l’ Eglise catholique.
les vraies valeurs de la République.
Libération veut que dans les églises transformées en Panthéon républicain, on honore des danseuses vêtues d’un régime de bananes , et des avorteuses.
saint et héros, s’ abstenir.
Arwen
Libe assimile, comme de coutume, le progressisme et la vertu.
Ah, le fameux « sens de l’Histoire » avec la flèche qui monte!
Pellabeuf
“Dérive identitaire” : être soi-même est donc une dérive ? Allons, encore un petit effort, dites-nous donc qu’être catholique est un péché selon le catéchisme de l’Église catholique !
Abbé Bernard Pellabeuf
Vladu
Effectivement, cette pauvre Bernadette Sauvaget ne se renouvelle guère…
Pour elle, il suffit de croire en Dieu pour être “traditionaliste” “intégriste”.
Il suffit de penser que le but de l’Eglise est de mener les gens au Ciel – et non d’établir le Goulag sur terre – pour être un “ultra-conservateur”.
il suffit de préférer la loi de Dieu à la dernière lubie du lobby progressiste pour être “intégriste”.
Bref, il suffit d’être catholique, pour être une “dérive”.
Mais bien sûr, comme elle est d’une mauvaise foi complète, elle n’avouera jamais qu’elle a Dieu, Jésus-Christ et l’Eglise catholique en horreur. Elle prétendra hypocritement ne s’opposer qu’à “une vision” du catholicisme…
Ces techniques de mensonge montrent qu’elle sait très bien, au fond d’elle-même, qu’elle est au service du mensonge.
Mais le mieux de tout, c’est certainement ses accusations d’ordre financier…
Comme si Bernadette Sauvaget n’était pas elle-même au service de gros, très gros intérêts financiers…
Quelle Tartuffe !
Gilles Tournier
La citoyenne Sauvaget, la bien nommée, n’aura pas mes horions car c’est hélas interdit pas la loi mais si vous saviez combien il m’en coûte !
Faliocha
La pauvre, elle a dû se creuser la tête pour trouver un coin où les caser, mais elle y est arrivée, ouf ! Les nazis ont leur place dans l’article. On pourrait croire qu’octante ans après, ça pourrait être démodé, mais non. Les curés en soutane « ultra conservateurs » (ça fait peur, hein !) le sont, mais ces bons vieux nazis font toujours recette. Quelle imagination !
Gaudete
Quand ce torchon va-t-il disparaître?
Janot
Euh … au fait, qui lit Libé ? Beaucoup de chrétiens “en recherche” de la Vérité ?
F. JACQUEL
Tout ce qui est excessif est insignifiant. Et la Правда sera toujours la Правда. Libé aussi…
Ydelo
De loin, on pourrait rire en pensant qu’il s’agit d’une caricature publiée sur un site parodique.
Hélas, non ! Il faut bien que l’extrême-gauche joue à se faire peur avec d’immonde cathos réac d’extrême-droite…