Lors de la session d’été de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe, l’ECLJ a organisé une conférence pour questionner un consensus très ancré dans nos sociétés européennes : la contraception.
En effet, la contraception est présentée depuis 50 ans comme l’outil par excellence de l’émancipation des femmes. Sa promotion est continuelle, comme en témoigne une récente proposition de résolution au sein de cette institution du Conseil de l’Europe, intitulée : « Autonomiser les femmes : promouvoir l’accès à la contraception en Europe » (Doc. 14597). Cette proposition n’est pas neutre : elle émane de députés qui sont membres du Réseau européen du Planning Familial.
Dans le cadre du débat sur cette proposition de résolution, l’ECLJ a mené ce questionnement avec une équipe de chercheurs, et a élaboré un rapport : « Libérer les femmes : une critique de la contraception » (disponible en français et en anglais).
L’ECLJ a axé sa critique de la contraception sur son efficacité et sur son impact, particulièrement pour la femme et l’environnement. Aujourd’hui, entre deux tiers et trois quarts des femmes effectuant un avortement sont sous contraception. Les trois pays européens ayant la plus forte couverture contraceptive que sont la France (90,1 %), la Belgique (90,1 %) et le Royaume-Uni (87,6 %) figurent aussi parmi les pays d’Europe avec le taux d’avortement le plus élevé. C’est ce que l’on appelle le « paradoxe contraceptif » : s’il y a effectivement moins de grossesses « non prévues » proportionnellement au nombre de rapports sexuels, leur nombre reste élevé à cause de l’augmentation des rapports sexuels sans désir d’enfant et des failles de la contraception.
Au terme des recherches, plusieurs constats s’imposent :
- Tout d’abord, la contraception a un impact sur la santé des femmes, qui deviennent dépendantes de produits chimiques et hormonaux artificiels qui perturbent leur équilibre hormonal et causent des effets secondaires. Le Professeur Écochard l’explique plus en détail dans la vidéo ci-dessous.
- La contraception est également une source de pollution pour l’environnement. Les résidus de contraceptifs rejetés dans la nature propagent des hormones artificielles dans les écosystèmes, qui féminisent les individus mâles d’espèces aquatiques (poissons). Cela détériore leur capacité à se reproduire et menace donc directement la pérennité de certaines espèces animales.
- Enfin, la contraception artificielle a un impact fort sur la relation homme-femme : elle rend les femmes seules responsables des enjeux de procréation et déresponsabilise les hommes de ces questions. Elle produit également une mentalité contraceptive, qui dénature progressivement la sexualité. Mademoiselle Pérardel nous l’explique dans la vidéo ci-dessous.