Lu sur le blog d'Yves Daoudal :
"La cour d’appel du travail du district de Jönköping en Suède a confirmé hier le jugement de première instance prononcé en 2015 contre une sage-femme, Ellinor Grimmark, qui refusait de participer à des avortements. Elle avait saisi le tribunal du travail pour discrimination après que trois cliniques lui eurent refusé un emploi, et elle a dû aller travailler en Norvège.
La cour d’appel a statué que cette sage-femme n’avait « pas été victime de discrimination en raison de son refus de participer aux avortements », et n’a « trouvé aucune raison de soupçonner que la liberté d’opinion et d’expression d’Ellinor Grimmark ait été violée ». En punition de cette attitude intempestive, la sage-femme est en outre condamnée à verser des dommages et intérêts et un remboursement des frais juridiques au Conseil du comté de Jönköping.
Cette affaire illustre le niveau de la culture de mort atteint en Suède : Ellinor Grimmark est la première personne dans ce pays à soulever la question de l’objection de conscience face à l’avortement.
Non seulement la loi ne prévoit pas de clause de conscience pour les personnels de santé concernant l’avortement, mais elle stipule qu’un médecin qui refuserait de pratiquer un avortement est passible d’une amende et (ou) jusqu’à 6 mois de prison, et en cas de récidive jusqu’à quatre ans de prison.
Ellinor Grimmark a l’intention de se tourner vers la Cour européenne des droits de l’homme, qui a une jurisprudence favorable à la clause de conscience."