Christian, âgé d’une cinquantaine d’années, travaillait depuis 15 ans comme un véritable esclave dans un atelier de confection lyonnais, vivant dans les conditions les plus sordides, et pratiquement sans salaire (5€ par jour). Selon une source policière :
"Il dormait dans un coin du salon de son employeur, sur une paillasse, comme un chien. Il ne mangeait pas. Il se payait du pain, quelques conserves et surtout à boire".
Quant à la victime, elle ne se plaint pas :
"la patronne est gentille, elle me donne parfois un bout de fromage".
Son "employeur", Mohamed B., est poursuivi et devra répondre "d’atteinte à la dignité de la personne humaine" ; il est soupçonné de tentative d’escroquerie à l’assurance et de destruction d’un bien par incendie. Il a également été mis en examen pour travail dissimulé.
Eric
En plus Mohammed B. est un mauvais musulman il aurait dû le libérer avant.
Pascal G.
Il faut comprendre Mohammed B. : issu d’une famille qui a subi la colonisation française durant 150 ans, il reproduit, selon le schéma bourdieusien, la situation psychologique d’oppression qui fut celle de ses ancêtres. Quand on se prénomme Christian (le Christ), il est donc logique de devenir la victime expiatoire d’un couple musulman qui revit malgré lui un modèle inversé de relation maître-esclave et dans lequel l’homme s’appelle -symboliquement- Mohammed (Mahomet).
Il existe des traumatismes historiques et des déterminismes socio économiques dont il est très difficile de se libérer : inconsciemment, Christian avait accepté -il le dit lui-même- d’expier le péché colonial français, respectant ainsi à la lettre le devoir de mémoire…….
vapincum
L’esclavagiste s’appelle Mohamed et l’esclave Christian. Tout un symbole !
Heureusement que l’on ne s’est pas retrouvé dans la situation inverse! On aurait eu droit aux interventions du MRAP, de la Ligue des Droits de l’Homme,SOS racisme, du PS,etc.
Lecteur
Ne faisons pas d’amalgammes douteux s’il vous plait.
Je me souviens d’un exemple similaire d’esclavage moderne où une jeune fille avait vu ses papiers confisqués par ses patrons, un couple de petits bourgeois français blancs “bien sous tous rapports” qui la forçait à un travail épuisant, sans presque dormir ni manger.
Comme quoi, la cruauté et l’exploitation humaine n’est pas une affaire de prénom ni d’origine socio-ethique…
Jean
[@ Jean : le commentaire de Pascal G. est à prendre au second degré… MJ]
Jean
@MJ
Ah d’accord… La moutarde m’était montée avant la fin, ça s’éclaircit dans les dernières lignes en effet…
Merci :-)