Une chronique de Philippe de Lachapelle, directeur de l'Office chrétien des personnes handicapées (OCH) :
« Libres d’aimer ». C’est le titre d’un reportage sur un établissement belge pour adultes handicapés mentaux. Cet établissement serait un modèle dans la façon d’accompagner la vie affective et sexuelle des personnes handicapées mentales. Chacun doit pouvoir vivre selon ses désirs et ses sentiments, dans « une ouverture d’esprit que nous devons tous avoir » explique un éducateur.
On découvre au fil de l’article la façon dont on y accompagne les relations amoureuses des résidents : « On leur propose de prendre d’abord un repas ensemble, d’essayer de partager une nuit pendant le week-end. Ils pourront ensuite profiter des vacances pour dormir dans une chambre à deux… A nous de les aider ensuite à faire exister leur couple ». Il faut aussi, nous dit l’article, anticiper et gérer les ruptures : « Il est arrivé qu’on aide à écrire une lettre de rupture » explique un éducateur, en précisant toutefois qu’il n’est pas facile de gérer la souffrance de celui qui est délaissé.
Vigilance sur le libre consentement, prévention de la violence, tout est prévu et semble se dérouler de la meilleure des façons, même si l’on ressent un malaise. L’établissement a été jusqu’à mettre en place une cérémonie des « accordailles ». Ce terme, pas bien joli, reconnaissons-le, consiste en un échange d’alliances au cours d’une célébration présidée par le directeur lui-même. Une façon de contractualiser sans passer par le mariage qui ferait diminuer les allocations ! On garde quand même la tête sur les épaules !
« C’est un lieu très respectueux de la vie affective des personnes accueillies » précise une responsable. On aimerait la croire, mais le doute se renforce lorsque le directeur indique que les enfants ne sont pas prévus dans les accordailles. D’ailleurs le contrat d’accueil stipule que les résidents doivent utiliser obligatoirement une contraception. « Nous n’avons pas les moyens d’accueillir des familles – se justifie-t-il – en outre, je sais trop combien d’enfants de parents handicapés mentaux doivent ensuite être placés »
Alors « libres d’aimer » ? Oui, mais pas trop quand même ! Aimez-vous, mais ne nous embarrassez pas avec les fruits de votre amour. On ne saura pas les garder, vos enfants, ils devront être placés, eux aussi! Et on comprend soudain le malaise ressenti : cette violence dans ce contrôle invasif de l’intimité qui prévoit tout, dès le premier accueil -contraception obligatoire-, jusque dans la fausse douceur d’un accompagnement qui s’immisce partout."
senex
Il y a aussi parfois un petit coté “pervers”chez certains accompagnants… La mixité dans les établissements crée souvent plus de problèmes qu’elle n’en résoud.
Chut silence …!….on stérilise(30 ans de carrière dans ce milieu.)
nath
Intéressant. Dans un registre proche, il y avait hier soir 1er janvier un long reportage sur l’interruption volontaire de grossesse sur la chaîne parlementaire où l’on essayait coûte que coûte de nous convaincre qu’il y avait une relève chez les jeunes pour pratiquer des IVG.
Ils avaient même réussi à trouver une jeune fille qui était en stage dans un tel service et qui semblait dire que pour l’instant ça lui plaisait.On voulait nous faire croire que tout cela se passait très bien alors que les visages des médecins qui témoignaient nous démontraient le contraire.
Stephe
A bien y regarder, il semble que ce mode de vie sous surveillance n’est finalement pas si loin de ce que l’on impose au reste de la population.
rolalalalala
Je ne suis pas eugéniste mais de même qu’une société fait tout pour que l’on ne se marie pas dans la même famille je ne pense pas qu’une société devrait encourager des gens atteint de handicap lourd à se reproduire.
[Certes, mais dans ce cas, elle ne doit pas non plus tout faire pour susciter leurs relations sexuelles.
L.T.]