Bernard Antony, directeur de la revue Reconquête, président du Centre Charlier et de Chrétienté-Solidarité, président de l’Agrif communique :
« Je lis ce mercredi avec stupéfaction l’extrait me concernant de l’entretien donné à Libération par le maître de conférence bordelais Yann Raison du Cleuziou.
Ce dernier déclare :
« A l’époque, le Front National comptait dans ses rangs des catholiques, mais c’étaient surtout des intégristes, rassemblés autour de Bernard Antony et du journal Présent. Ceux-ci étaient à l’écart de l’Eglise institutionnelle car ils avaient suivi, en 1988, Monseigneur Marcel Lefebvre lors de son schisme avec Rome. »
Manifestement, si Mr Raison de Cleuziou n’hésite pas à parler, il ne connait strictement rien des positions que je défendis à cette époque là, de fidélité à Rome et particulièrement à Jean-Paul II que j’admirais.
Ceci me valut la vive réprobation des partisans de Mgr Lefebvre et de Monseigneur Lefebvre lui-même, diffusant contre moi une lettre de vive réprobation.
Mr Raison du Cleuziou n’a manifestement rien lu de tout ce qui constitua alors l’important dossier de presse à propos du sacre de quatre évêques par Mgr Lefebvre et des ruptures qui s’en suivirent.
– Il ne sait rien de l’importante réunion tenue à cette époque au monastère de Fongombault et à laquelle j’étais un des rares « laïques » à avoir été convié.
-Il ne sait rien de la création en cette occurrence de la Fraternité Saint Pierre auprès de laquelle il aurait pu s’enquérir de ce qu’il en fut.
-Il ne sait rien de ce qu’après une petite période de réflexion, Dom Gérard, le fondateur du monastère du Barroux, et père spirituel du centre Charlier décida également de ne point suivre Mgr Lefebvre et de même, un peu plus tard, mon ami Jean Madiran directeur de la revue Itinéraires et du journal Présent dont nous étions parmi les cinq fondateurs.
Mr Raison du Cleuziou, s’il était comme il s’en targue un « politiste », donc un chercheur, irait consulter le numéro 1638 du jeudi 18 août 1988 du quotidien Présent.
Il y trouverait en encadré de page 3 la liste des documents selon leur chronologie ayant trait à « l’affaire des sacres ».
Il y trouverait sur cinq colonnes sous le titre « Feu vert pour le monastère du Barroux », la déclaration de Dom Gérard.
Il y trouverait la mention de Monseigneur Perl chargé au Vatican des relations avec le monastère, avec la Fraternité Saint Pierre et les institutions du catholicisme traditionnel et notamment du Centre Charlier et de son pèlerinage de Chartres.
En raison de ma prise de position et de ce qu’elle entraîna Mgr Perl m’adressa de vifs remerciements.
Mais quoi qu’il en fut, je n’avais jamais été un « intégriste » ayant toujours médité la fondamentale distinction évangélique entre ce qu’il faut « rendre à César » et ce qu’il faut « rendre à Dieu ».
Cela ne m’a jamais empêché d’avoir par delà nos désaccords, de la considération pour mes frères catholiques qualifiés d’intégristes. Même si je n’ai pas été épargné par certains d’entre eux…Mais je leur pardonne volontiers.
En revanche, le sieur « politiste » Yann Raison Du Cleuziou, pour avoir dit à Libération l’exact inverse de ce qui fut, à l’évidence sans la moindre connaissance, sans la moindre recherche, sans avoir lu quoi que ce soit de moi sur la question, sans m’avoir jamais interrogé, m’oblige à faire observer qu’il s’est ainsi, professionnellement totalement disqualifié.
Tant qu’il n’aura pas formulé dans Libération l’aveu de sa grossière erreur, ses étudiants seront fondés à ne pas prendre au sérieux ce drôle de politiste !