Lors de la messe du 15 août, dans l’église Saint-Pie X à Toulon, tenue par la congrégation des Serviteurs de Jésus et de Marie, l’abbé Stéphane Morin a rappelé la nécessité du repos dominical. Var Matin y était (article intégral) :
Pendant son prêche, l’abbé Stéphane Morin s’est porté sur un terrain sociétal, en questionnant « la France laïque et républicaine qui respecte encore le 15 août [par un jour férié], mais sape de plus en plus ouvertement le repos dominical, sous prétexte de développement économique. Ce développement est présenté comme la finalité absolue de notre société matérialiste, et la finalité de notre existence », critique-t-il.
Pour l’homme d’Église, « le respect du dimanche ne dépend pas du respect d’une croyance, mais est lié à un repos, car nous sommes fatigables. Nous sommes ramenés à notre condition de créature ». En plus que d’être une journée dédiée au culte, le dimanche est un enjeu spirituel que le prêtre n’a pas hésité à confronter à des questions sociales.
L’abbé a ainsi cité « des mouvements aussi divers que des syndicats, la CGT etc., ou des Gilets jaunes, [qui] l’ont compris, intuitivement, même sans se référer, bien sûr, à des principes chrétiens ». Le refus du travail le dimanche ne figure pas a priori comme une revendication majeure des « gilets jaunes ». Qu’importe.
L’abbé poursuit: « Tous ces pauvres gens essaient de se révolter, de résister, de façon différente, face à une société matérialiste, de plus en plus oppressive. Ils sentent que quelque chose ne va pas, qu’ils soient chrétien ou pas ». En conclusion, « Notre-Dame a veillé à nous rappeler cette exigence du dimanche ».
Revenant sur le chemin de la liturgie traditionnelle, dont cette paroisse toulonnaise est l’une des représentantes, l’abbé Morin a développé le concept chrétien du dimanche, comme « le premier jour de la semaine, celui qui sera mon repos, et pour lequel la messe est mon premier devoir ».