"Le discours de Nicolas Sarkozy à Rouen, mardi soir, était stupéfiant. […] [I]l y avait le grand couplet sur la France […] avec une insistance particulière sur les ”2.000 ans de christianisme, 2.000 ans de civilisation chrétienne“… […] Il s’agit bien du même Sarkozy qui rejette absolument toute idée de reconnaissance des racines chrétiennes de l’Europe dans un traité européen. […] Et la phrase superbe : ”Je n’accepte pas cette mode de la repentance.” Car la France ”n’a pas à rougir de son histoire.” […] Il s’agit bien du même Sarkozy qui s’incline en Algérie devant le ”Monument aux martyrs“, à savoir aux égorgeurs du FLN, lors d’une visite ”amicale” à Bouteflika qui exige la repentance de la France… […]
Dès le début du discours, le ton était donné, et le mensonge était énorme : ”Le peuple français est un grand peuple qui veut continuer à écrire lui-même son histoire.” Nicolas Sarkozy est l’homme qui veut faire voter par le Parlement, sans demander l’avis du peuple français, une mini-Constitution européenne qui reprenne la première partie de la défunte Constitution, à savoir les articles qui nient la souveraineté nationale, qui interdisent par conséquent au peuple français de continuer à écrire lui-même son histoire. […]
Lui qui est si disert sur l’identité nationale et sur la protection de la France, il […] n’a pas rappelé ses discours sur l’immigration choisie, repris mot pour mot du Livre vert de la Commission européenne appelant les Etats à accueillir une immigration massive."
L’incohérence de Nicolas Sarkozy
7 commentaires
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cosaque
On appelle pas ça un Père Noel ?
Philippe
Maintenant que 80% des français se sont prononcés, ne faut-il pas maintenant dénoncer Royal plutôt que Sarkozy?
Pascal G.
Ce mélange est typique de ce qu’ont fait les néos-cons aux USA : ce sont souvent d’anciens gauchistes, marxistes, souvent eux aussi d’origine juive, qui passés dans les années 70 au ibéralisme le plus libertarien (détruire l’etat par d’autres moyens) et au parti républicain, mêlent comme Sarko l’évocation exacerbée du passé, et le relativisme moral le plus stupéfiant.
Les pro vie catholiques et la viieille droite conservatrice américaine (Pat Buchanan) les combattent car ils les estiment sans cohérence, et nuisibles aux idées traditionnelles de la droite.
Pour Sarko, c’est logique : il est conseillé aussi par des agences de com américaine qui ont recruté pour lui certains écrivains, universitaires et journalistes concervateurs catholiques plus les libéraux très pro américains habituels.
Cela donne ce mélange kitsch, très ”disney world” : la France vue par un américain, celle des rois et des vieilles histoires catholiques et de la Grande révolution exotique. Dieu et les droits de l’Homme dans leur version française, sans Dieu.
S’il était vraiment hongrois, comme cela lui a été reproché, il comprendrait mieux la civilisation française……
Il est surtout sans racines : le pur produit du croisement du gaullisme de gauche avec l’esprit consommation post 68, mâtiné du goût de l’argent clinquant du milieu des milliardaires récents des start up et du show biz qui est le sien. La Vérité si je mens, plus Malraux relié en skaï.
Mais c’est le vote ”utile” nous dit on dans certains cercles catholiques penseurs.
Davant cet être pour moi incompréhensible et si peu français, je suis instinctivement en retrait.
guru
excellente analyse de Pascal G, notamment sur le lien avec la sauce néo-con US ainsi que leur corpus idéologique.
Antoine
Excellent Daoudal et @pascal G. Même ressenti.
Hérisson
Bravo à Pascal G. , le néo-conservatisme Américain une grille de lecture très pertinente, vous me rappelez les analyses d’un très bon spécialiste du sujet de mes amis, j’ai même pensé un instant que vous étiez un de ses pseudos ;-)
Pascal G.
@ hérisson
Pseudo d’un ami : sans doute, non ;-))
Mais si Sarko est élu, nous aurons la même déception qu’avec les néos cons américains, luttant maintenant contre la droite traditionnelle. Parce que les réflexes de gauche chez eux reprennent toujours le dessus, ainsi qu’un internationalisme messianique. Cela donnera chez Sarko un néo gaullisme de gauche en interne, et en externe, de l’européanisme frénétique et une politique étrangère ”ambitieuse”, méditerranéenne et africaine entre autres, qui n’a pas fini de nous surprendre : certains intérêts privés et non européens en seront les éléments moteurs.
Car Nicolas Sarkozy n’appartient pas qu’à l’UMP.