L’héroïne pro-vie Linda Gibbons, 76 ans, emprisonnée depuis des semaines pour avoir défendu les enfants à naître au Canada, a rédigé une lettre depuis sa prison, dans laquelle elle appelle les Canadiens pro-vie à « persister et à continuer » dans leur lutte pour les enfants à naître. La lettre a été envoyée à Campaign Life Coalition (CLC), qui l’a publiée le 19 novembre.
Mme Gibbons a fustigé le système judiciaire canadien et a remercié les personnes qui se sont présentées à ses audiences au cours des derniers mois pour la soutenir.
« Le mépris de la Cour pour la vie est palpable. Le ton flagrant et impitoyable de la Couronne s’adresse à tous ceux qui voudraient s’exprimer autrement – la dissidence est interdite ».
« Le chef d’accusation (est) l’interférence avec la jouissance d’un bien. Je me suis trop approché de leur maison des horreurs. L’usine de la mort suborne la police dont le code de pratique est une complaisance envers le manuel de l’artisanat juridique de la province ».
Gibbons est emprisonnée depuis juin, après avoir été arrêtée une quatrième fois pour s’être délibérément absentée d’une audience liée à son action en faveur de la vie, qui l’a vue témoigner en silence devant la tristement célèbre clinique Morgentaler de Toronto.
En juillet, elle a été renvoyée devant un tribunal pour malades mentaux après avoir choisi de garder le silence lors de ses audiences. En septembre, deux témoins clés ont déclaré que l’activisme de Gibbons n’avait en fait pas « interféré » avec les activités quotidiennes de la clinique d’avortement.
Dans sa lettre, elle fait remarquer que « l’amnésie contemporaine du Canada » à l’égard de son histoire récente « nous informe sur ce qu’une action tardive permet d’accomplir ».
« Le Canada est en train d’hémorragiser d’une blessure qu’il s’est lui-même infligée et il est inondé du sang de millions de personnes. L’écho se prolonge dans l’acte d’accusation de ces millions ‘écrit dans mon sang’ ».
Gibbons a écrit qu’un monde où le mal n’est « pas remis en question » est « moribond ».
« Un défi ouvert vaut mieux qu’une conformité stupide qui transforme notre pays en un creuset de mort », ajoutant que le “combat” est mené par ceux qui “choisissent d’oublier – il ne tolère aucune neutralité”.
« Nous avons tous un rôle crucial à jouer dans ce jour meilleur. C’est à nous de nous lever et de combattre l’injustice contre la vie – une injustice commise sous nos yeux. L’amour du Christ nous contraint ; (c’est) son amour qui est malmené dans la destruction du corps de l’enfant à naître ».
« L’Esprit Saint nous mobilise pour défendre notre humanité partagée avec nos amis non encore nés ».
« Continuez ! Paix du Christ ».
La première arrestation de Gibbons a eu lieu le matin du 23 mai par la police de Toronto après qu’elle ait témoigné pendant trois heures devant l’usine d’avortement Morgentaler. Elle a été libérée le 27 mai après avoir comparu à une audience de libération sous caution par vidéoconférence.
La loi ontarienne sur l’accès sécurisé aux services d’avortement est entrée en vigueur le 1er février 2018. Elle avait été adoptée l’année précédente par le gouvernement libéral de Kathleen Wynne, alors premier ministre. La loi interdit toute activité pro-vie, y compris la prière, le conseil sur le trottoir et la manifestation de la « désapprobation » de l’avortement à moins de 50 mètres des huit établissements d’avortement de l’Ontario.
Gibbons a fustigé la loi de Wynne, déclarant que la « loi provinciale inventée, l’autorité autoproclamée de la Couronne » est
« cette tête de serpent qui s’incline devant l’usine de la mort de l’avenue Hillsdale, faisant d’elle une zone sans justice, aseptisée de toute reconnaissance des droits de l’humanité à naître ».
Avant son arrestation en 2024, Mme Gibbons avait été arrêtée pour la dernière fois en septembre 2015 après avoir organisé une manifestation silencieuse similaire devant le centre d’avortement Morgentaler.
Après que Gibbons ait passé 141 jours en prison, un juge de l’Ontario l’a reconnue coupable en 2016 d’avoir enfreint une injonction civile de 1999 qui interdit les activités pro-vie à moins de 500 pieds du centre d’avortement Morgentaler de Toronto. Cette injonction a ensuite été remplacée par la « Loi sur l’accès sécuritaire aux services d’avortement » de l’Ontario. Gibbons a été libérée de prison après sa condamnation.
Au total, l’action de Gibbons en faveur de l’avortement lui a valu de passer environ 11 ans en prison pour avoir témoigné pacifiquement en faveur des mères et des enfants à naître.
Ces dernières semaines, le gouvernement fédéral libéral du Premier ministre Justin Trudeau a intensifié sa rhétorique en faveur de l’avortement.
L’avortement a tué au Canada plus de quatre millions d’enfants à naître, ce qui équivaut à peu près à la population de l’Alberta depuis sa légalisation en 1969.