Guillaume de Thieulloy dans les 4 Vérités :
"Comme beaucoup de sympathisants de droite, j’ai suivi avec beaucoup d’intérêt les rencontres de Béziers, organisées le week-end dernier par le maire de la ville, Robert Ménard. Il me semble extrêmement salubre que les représentants de la « droite hors les murs », selon l’excellente expression de l’ancien conseiller de Nicolas Sarkozy, Patrick Buisson, se parlent. De ce point de vue, ce fut un succès. Plusieurs dizaines de personnalités ont pris la parole à Béziers. Ce fut également un succès du point de vue de l’affluence. Près de 2 000 personnes ont participé à ces journées et, de l’avis général, l’immense majorité d’entre elles souhaitaient que cette « droite hors les murs » s’organise pour peser sur les prochaines échéances électorales.
En d’autres termes, Robert Ménard a montré à tous que l’intelligence et le dynamisme étaient très bien représentés à droite et que les électeurs attendaient quelque chose.
Au plan politique, il était également intéressant de parvenir à réunir des élus alliés des LR (notamment Jean-Frédéric Poisson, candidat à la primaire de droite) et des élus FN (comme Marion Maréchal).
Mais il faut bien reconnaître que l’initiative de Robert Ménard a aussi montré que l’union des droites n’était pas pour tout de suite. Le départ précipité de Marion Maréchal a été emblématique de cette difficulté. A l’heure où j’écris ces lignes, on ne sait pas encore avec certitude pour quel motif la benjamine de l’Assemblée a quitté la salle. En tout cas, le fait que Robert Ménard ait déclaré qu’il n’était pas question que cette réunion de Béziers serve de marchepied pour le FN a été l’occasion de cette rupture. Pourtant, ce n’était pas une nouveauté : Robert Ménard l’avait déclaré plusieurs fois au cours des jours précédents. Et c’était logique : on pouvait difficilement demander à des personnalités aussi diverses de s’engager aux côtés du FN, avant même de savoir à quoi ressemblera le programme de ce dernier pour 2017.
En réalité, ce que montrent les rencontres de Béziers, c’est surtout une incompréhension persistante et peut-être même croissante entre la « société civile » et le monde politique. Ce dernier exige une soumission inconditionnelle et semble hermétique à la logique d’une alliance temporaire et limitée. Les partis ont, qu’on le veuille ou non, une logique sectaire. On ne peut dire à un politicien qu’on l’approuve sur tel point, tout en ne le suivant pas sur tel autre. C’est là le principal problème. Et, de ce point de vue, Robert Ménard et ses amis ont raison de refuser une allégeance inconditionnelle.
Mais il existe également un problème en sens contraire. La société civile ne semble pas comprendre les règles de la vie électorale. Et, ici, Marion Maréchal a raison quand elle constate que le FN a été le marchepied de l’élection de Robert Ménard. Elle a également raison quand elle constate qu’il est absurde de prétendre défendre le souverainisme de droite en ignorant le FN. Le problème, c’est que la logique électorale impose une logique de rapport de forces. C’est-à-dire que, si elle veut peser sur le débat politique, la droite hors les murs doit présenter un candidat. La logique « gramsciste » que plusieurs personnalités présentes à Béziers défendent est évidemment intéressante. Elle est même plus durablement utile que toutes les victoires électorales possibles. Mais elle ne peut pas déboucher, dans un avenir prévisible, dans le domaine politique. Et elle n’est accessible qu’aux médias ou aux think tanks, pas aux initiatives proprement politiques.
Il y a donc un profond malentendu. Robert Ménard réunissait des « voix » pour illustrer le foisonnement d’initiatives à droite. Mais beaucoup d’observateurs attendent que la droite hors les murs « se compte » et se prépare à l’affrontement, à la fois contre LR et contre le FN. Tandis que le FN attendait que cette réunion rallie derrière Marine Le Pen tout ce que la France compte d’anciens villiéristes ou d’anciens pasquaïens. Toutes ces conceptions ont leur logique, mais elles sont incompatibles entre elles. C’est pourquoi l’incontestable succès des rencontres de Béziers laisse un goût amer.
Pour ma part, je continue à défendre l’union des droites sur un programme, dans la logique « gramsciste » qu’il est logique d’avoir dans un journal. Tout en sachant bien que cela pourra difficilement aboutir électoralement pour les présidentielles mais un peu plus facilement pour les législatives, élections au moins aussi importantes et beaucoup moins personnalisées que les présidentielles…"
Carlos
“l’incontestable succès des rencontres de Béziers laisse un goût amer.” Pourquoi ?
Si ce colloque a su énumérer une liste de propositions qui fut adoptée à l’unanimité, il n’a pas voulu pousser plus loin en se demandant comment on allait les mettre en pratique. La difficulté est évidemment là. On n’a pas osé dénoncer l’évidence : la France n’a plus les rênes. D’où son impuissance.
Pourtant l’heure est grave. Le 30 mai, se réunissait à Tirana (Albanie) l’assemblée parlementaire de l’Otan. Celle-ci appelait les pays membres (vassaux des USA) à répondre à la menace potentielle de la Russie. Là aussi à l’unanimité, les 250 parlementaires des 28 pays ont décidé de se préparer à l’éventualité d’une action agressive de la Russie contre un membre de l’Alliance. Mais qui est responsable du chaos en Ukraine, sinon l’Otan ?
Si la France s’était retirée de l’Union Européeenne, elle ne pourrait pas être entrainée dans une opération false flag, la mettant encore une fois partie prenante dans une troisième guerre mondiale, ne défendant que les intérêts de ceux qui veulent un gouvernement mondial pour que leur Mashia arrive.
Choveton Caillat
Pour moi la ligne que je privilégie est celle de Marion Maréchal Le Pen!Pour le RETRAIT de la loi Taubira et tout ce qui en découle !!Marine Le Pen devra en TENIR COMPTE!!
Lionel Bardinet
Ce n’est pas le “départ précipité de MMLP” qui est un signe des difficultés, mais l’absence des élus de l’UMP, qui ne sont pas venus pour ne pas avoir à entendre .
Quant à ouvrir une troisième voie entre l’UMP et le FN, ce serait une grave erreur, dans une perspective présidentielle et même législative pour 2017.
Il est trop tard pour une politique de l’offre , pas pour celle de la demande. Il faudrait rééditer les journée de Béziers en Mars 2017, ou juste avant les Législatives, en fait. Je parie qu’il y aurait plus d’élus.Et qu’il seraient odieux de démagogie.
Mildred
L’affaire paraît assez simple : le gentil Ménard qui s’est servi de la méchante Marine comme marchepied, proclame qu’il ne servira pas de marchepied au FN. La pourtant gentille Marion ne peut l’accepter, et s’éclipse.
Joel
Béziers est une ETAPE. Et c’est déjà énorme. La politique à une inertie donc c’est pas en 2 jours qu une union des droites se concrétise. Simple bon sens….
Yannh
Je suis un peu comme Joël. Marche-pied ou pas marche-pied, il faut un début à tout. Et l’alliance des droites devra tôt ou tard se faire. Sinon, ce sera l’herpès pour l’éternité…
SD-Vintage
“il est absurde de prétendre défendre le souverainisme de droite en ignorant le FN” : le FN était invité, et MMLP était présente.
R. Ménard a déclaré que personnellement il votait MLP, mais que ce n’était pas le cas de tous les participants et que le but de ces rencontres était de se rencontrer et de se parler. Rien de plus, rien de moins.
MMLP est un caillou dans la chaussure de MLP.
menanard
Messieurs et dames de la soi disant droite,
Tournez vous donc vers Jeanne d’Arc et appelez donc de vos voeux l’avènement d’un roi très chrétien au lieu de lorgner la gamelle donnée en pâture par un régime corrompu et homicide aux opportunistes de tout poil.
azert
c’est quoi d’autre le RBM ? qui n’a pas fonctionné.
ah oui c’est une alliance des patriotes, mais çà n’intéresse pas les droitistes, qui ne s’intéresse qu’à la droite, comme d’autres aux valeurs républicaines.
la république la république
la droite la droite ils n’ont que çà à la bouche.
Fifi
L’initiative de Robert Ménard se termine en eau de boudin parce qu’il n’a pas s’empêcher de faire ce qu’il disait ne surtout pas vouloir faire, i.e. parler de politique partisane.
De toute façon, Robert Ménard se fait des idées sur un éventuel rassemblement à droite. Les caciques de l’UMP ne sentent pas assez menacés pour sauter le pas. Pour l’instant, le sentiment est même qu’ils vont tout ramasser par la magie de l’alternance et du scrutin uninominal à deux tours sans même avoir à faire d’efforts particuliers. Et ils ont sans doute raison.
A l’UMP, la consigne c’est “serrez les fesses et ne faites pas de vagues”. Il n’est pas certain qu’ils vont réussir à tenir cette ligne, avec la primaire qui se profile. Mais, dans l’immédiat, ça marche.
Antoine
De loin, il me semble qu’on essaye de conclure de Bézier, une responsabilité du FN, alors que c’est l’UMP (mis à part F. Poisson) était absent…
N’y a t-il pas une erreur ?
Joel
Fifi…. mouais…. avec un FN puissant c est des tonnes d UMP qui vont gicler oui !!! Rappelez vous 97 et les triangulaires dévastatrices pour la fausse droite…
ex musulmane convertie qui aime la France
Il cherche l union de la droite mais sans chercher l unité.
L unité veut dire faire un. Qui peut prétendre faire un hormis le Dieu trinitaire?
Qui peut croire un seul instant se considérer comme le garant de l unité, hormis Notre Seigneur Jésus-Christ?
Le problème que rencontre toutes ces personnes et pour une partie des personnes de bonnes volontés, c est qu’ il ne remette pas en question le système qui amène à toute cette dégénérescence, à la perte de l identité française.
Jésus a dit : on juge un arbre à ses fruits. Seulement, toutes ces personnes chérissent l arbre et ne juge que l apparence du fruit.
Pour qu’ il y ait union de la droite, alors il faut la vrai droite celle qui désire ardemment le retour de celui qui incarne l unité, le Roi de France, Notre Seigneur Jésus-Christ.
Il suffit d ouvrir la bible pour connaître les lois à promulguer, mais il nous faut demander le retour du roi.
Ad maiorem Dei gloriam.
Solveig
Ce sont les ego de ces politiciens qui tuent toute possibilité d’union. En effet, unir tous ces micro-partis serait la meilleure des solutions car ils n’ont au final, pas bcp de différences mais bcp d’idées en commun. Derrière leurs belles paroles et larges sourires, vous n’avez pas idée de ce qu’ils sont vraiment. Le simple fait de constater qu’ils préfèrent se la jouer perso devrait vous faire réfléchir. Si on veut LE changement, nous n’avons pas d’autre solution que de voter FN mais j’avoue…j’aimerais tant que le mignon dégage…car je le crois pire que tous les NDA, Poisson et autres réunis.
Godefroid de Couillons
Oui une union, difficilement envisageable pour les présidentielles le seraient bien davantage pour les législatives, le problème étant : que faut il privilégier?
Le droitisme? (alors que le clivage gauche droite n’a plus aucun sens)
ou le souverainisme, (qui lui a un sens)
La réponse s’impose d’elle-même
Fifi
@Joel
A mon avis, les triangulaires ne seront pas un grand problème pour l’UMP. Il y aura désistement assez systématique de la gauche face à la “bête” FN et ça marchera sans doute dans la plupart des cas. Il y aura sans doute des maintiens pour sauvegarder les apparences, mais même là, je suis près à parier que les candidats PS ne feront campagne que très mollement pour le second tour.
Au besoin, l’UMP s’engagera à contourner les institutions légales en créant à la pelle et aux frais du contribuables des postes de “chargés de mission” pour recaser les désistés méritants et des “assemblées” et des “conseils” parallèles où la plupart des autres battus de gauche et leurs obligés pourront obtenir le gîte et le couvert.
Paris vaut bien une messe. Et le contrôle de l’Assemblée Nationale mérite amplement quelques dizaines d’emplois de complaisance, ou même quelques centaines, sans parler des sinécures type CESE.
Il faut quand même se rendre compte de ce qui s’est passé pendant les régionales : les socialistes ont accepté de se retrouver avec ZÉRO représentation dans leurs deux fiefs historiques les plus puissants, le nord et le sud-est. C’est hallucinant ! Absolument hallucinant !
Ça vous donne une idée d’à quel point les socialistes ont la trouille de voir le FN s’approcher des manettes. Et ça n’a rien à voir avec des questions idéologiques.
Maintenant, on n’en est pas encore aux élections. Beaucoup de choses peuvent changer d’ici là. Mais, à vue de nez, c’est à peu près comme ça que ça se passera.