Anne Coffinier et Marc Gaucherand (professeur de philosophie à l’externat Sainte-Marie à Lyon) publient une lettre ouverte sur l’injustice scolaire -signée par 17 associations (joignables par mail)- dans Le Figaro du jour. Partant du constat que le système éducatif est en crise et que l’Education nationale est incapable de se réformer, ils lancent un appel à l’Etat :
"Il faut que l’État accepte de : Promouvoir l’initiative des professeurs ; Reconnaître leur entière liberté pédagogique, pour qu’ils puissent s’adapter aux réalités et innover ; Les évaluer non sur leur docilité à appliquer les instructions pédagogiques mais sur les progrès des élèves. Les laisser libres de choisir leur établissement ; Reconnaître l’autonomie de gestion des établissements ; Reconnaître la liberté du directeur de l’école à constituer et « manager » librement son corps enseignant, sous le contrôle de son conseil d’administration, afin de garantir l’indispensable cohérence de la communauté éducative ; Financer tous les établissements au prorata des élèves qui y sont librement inscrits ; Responsabiliser les familles ;
Permettre à chaque famille de choisir l’école de ses enfants au sein de l’ensemble des écoles publiques ou privées existantes, afin de favoriser son implication dans l’établissement et le parcours scolaire ; Adapter le financement pour que les choix soient financièrement équivalents ; Diversifier l’offre scolaire ; […] Favoriser l’ouverture de nouveaux établissements, là où le besoin s’en fait sentir, grâce à un financement assoupli ; Défiscaliser les investissements au profit des écoles ; N’envisager le maintien ou la fermeture d’écoles qu’en fonction des résultats."
koso
Personnellement, la politique du “chacun fait comme il sent” j’aime pas trop.
Ce n’est pas parceque la pédagogie officielle est nulle qu’il faut eliminer ce concept. Si chaque directeur d’école fait sa propre cuisine, on va se retrouver avec des horreurs.
Il vaut mieux se battre pour réintégrer une pédagogie saine et posée.
tol
D’accord pour la liberté des enseignants à condition qu’ils soient responsables de leurs résultats.
koso
ca risque d’être difficilement traçable.
Et même si on y arrive, les élèves victimes seront irrémédiablement pénalisés.
Ca leur fera une belle jambe que leur ancien prof soit viré.
tol
en réponse à Koso: dans le système actuel, ils ne risquent même pas d’être virés; c’est l’irresponsabilité totale.
C’est la raison principale de l’opposition de la gauche à la disparition de la carte scolaire; les parents sanctionneraient les établissements déficients et pourraient utiliser le levier de la concurrence pour éviter telle classe ou tel prof calamiteux.
Des élèves victimes, on en voit tous les jours actuellement, il suffit de voir les résultats de lecture. Seule une certaine émulation, responsabilisation peut pousser les profs à chercher à s’améliorer sans se plaindre continuellement du manque de moyens.