Extrait d'une analyse de Polémia, qui rejoint la notre :
"Les médias de l’oligarchie ont souligné à l’envi ce qu’ils ont appelé « la débandade de la droite populaire ». Or, sur 38 députés réinvestis 20 sont réélus, dont trois en triangulaires. Sur les 30 candidats en duel au deuxième tour, 15 améliorent les résultats de deuxième tour de la présidentielle, ce qui est une performance remarquable puisque, en moyenne nationale, l’UMP atteint 44% le 17 juin, en recul de 4,5% sur le résultat du 6 mai de Sarkozy.
Sur les 18 candidats battus, 6 le sont en triangulaire dont un au profit du FN : ce n’est pas la « droitisation » des candidats qui les a privés des voix FN, c’est la distorsion entre leurs paroles et leurs actes.
Quant aux 12 candidats battus en duel, seuls deux le sont dans des circonscriptions où Sarkozy avait obtenu plus de 50% des suffrages. A contrario 6 d’entre eux sont battus malgré une performance meilleure que celle du président sortant. Les difficultés de la droite populaire ne sont pas dues à son mauvais positionnement politique mais à la nature des circonscriptions concernées."
HV
L’ensemble de l’analyse de Polemia merite d’etre lu: http://www.polemia.com/pdf_v2/Legislatives2012.K.pdf
Un travail vraiment remarquable, moins d’une semaine apres le 2e tour.
Jacques-Henry
Somme toute, les députés UMP candidats et non réélus de la Droite Populaire ont été battus parce qu’ils étaient membres de l’UMP : le bilan désastreux et la ”droitisation” de dernière minute de N. SARKOZY qui démontrait le décalage entre ses actes et ses promesses de 2007 ont plombé ces parlementaires.
Du point de vue catho, la plupart sont loin de correspondre aux PNN et sont très en dessous de ce que le FN propose, et ils ont tous ratifié Lisbonne.
Ils ne peuvent qu’être des passerelles électorales, mais non des ponts durables et solides.
La vraie question demeure celle des idées : la droite française, y compris le FN, est loin d’avoir les idées claires. Trop de voltes face de circonstances sur les sujets les plus délicats : le rôle de l’Etat, les libertés, l’économie, les monopoles de la protection sociale, etc……
Le drame de la droite française est qu’elle applique le programme De Gaulle-Thorez de 1945 : pour s’opposer à la gauche, on peut faire mieux.
La grande crise financière et monétaire qui s’approche remettra les pendules à l’heure : soit plus de soialisme étaique keynésien, et plus d’€urofédéralisme, soit la rupture de droite avec 60 ans de dérives socialisantes;