Ivan Rioufol s'en prend à la méthode Coué de la pensée unique :
"Les journaux «progressistes», acteurs du bourrage de crâne, en sont à dresser la liste de ceux (Éric Zemmour, Élisabeth Lévy, Robert Ménard, Éric Brunet, votre serviteur) qu'ils accusent d'accaparer la parole au prétexte qu'ils n'observent pas les codes de la pensée labellisée. Parce que ces cinq-là semblent trouver l'écoute d'une opinion rebelle qui a investi Internet, ils irritent la caste dépossédée de son monopole. Les épinglés seraient réactionnaires, ultraconservateurs, extrémistes. Voire néofascistes ou postnazis, puisque leurs discours se rapprocheraient de ceux des années 1930, comme le récitent des historiens du dimanche: procès authentiquement staliniens, ceux-là.
Cette poignée d'accusés révèle en fait l'intransigeance d'un journalisme militant rejetant le choc des idées. Ce que disent les hérétiques devrait passer inaperçu: ils défendent la liberté d'expression, la laïcité, le modèle républicain. Y voir les signes d'une pensée rétrograde et totalitaire est un non-sens effrayant. Si la démocratie est menacée, c'est par ceux qui en contestent les règles, à commencer par la tolérance. Les mêmes refusent également de protéger le vivre-ensemble, fragilisé par des bouleversements culturels nés d'une immigration de peuplement qu'ils nient.
Car la méthode Coué appliquée à la politique et à l'information ne consiste pas seulement à n'admettre qu'un discours unique. Elle oblige à ne voir que ce qui est autorisé par la doctrine. Les Échos, mardi, en ont donné l'illustration avec un plaidoyer d'une page sur les bienfaits de l'immigration qui allégerait même les comptes sociaux. Dans le même temps, des démographes jonglant avec les mots et les statistiques assurent que les ghettos n'existent pas, que l'immigration n'est pas massive, que l'intégration fonctionne. Les Français voient que tout cela est faux. […] La comédie des bons sentiments touche à sa fin. À moins de se ridiculiser davantage, le monde politique ne peut plus recourir aux faux-semblants humanistes utilisés pour méconnaître le réel."
tite
la pensée unique véhiculée par des milliers a peur de la pensée de 5 journalistes?????La pensée unique a besoin d’être majoritaire pour exister, en revanche la pensée des indépendants ou résistants n’a pas besoin de critères quantitatifs, ce qui devrait ravir les tenants de la pensée unique, et bien non, leur position ultra-dominante ne les satisfait pas.Ils ont pourtant tout pour eux (des règles qu’ils ont fixées, des moyens énormes, une rhétorique et une sémantique que le populaire reprend en coeur), et malgré cela ils sont sur la défensive lorsque 4 ou 5 journalistes ne bêlent pas comme le reste du troupeau.Peut-être leur manque-t-il l’essentiel, la défense et la recherche de la vérité ?, celle qui nous rendra libre.
Oktavius
Je lis – enfin – ‘Le camp des Saints’.
l’article des Echos pour semble tiré directement de la description que donne l’ouvrage des médias…il y a près de 40 ans!
Sancenay
manifestement Monsieur Roufiol lit le Salon Beige et cela semble lui donner quelque courage.
bravo en tout cas pour quelques expressions ajustées telles que: “historiens du dimanche”, “la caste dépossédée de son monopole”, faux semblant humanistes” qui décapent façon lessive Saint-Marc!
SD-Vintage
en 2007,92 % des journalistes ont voté à gauche à la présidentielle…