Christian Combaz dénonce dans Valeurs actuelles la banalisation, au profit des "bonnes causes" du moment", d’un des plus choquants des procédés révolutionnaires : l’utilisation par l’Etat des enfants pour mettre au pas leurs parents.
Quand on cherche à mobiliser la jeunesse contre les mauvaises habitudes de ses aînés, on croit faire de la prophylaxie, mais on emprunte un chemin balisé par le Diable. Quand on réalise une série comme l’insupportable campagne didactique diffusée par les chaînes publiques cet été, où l’on voyait des enfants rééduquer leurs parents en faveur de l’écologie domestique, on ne se doute pas qu’on est entré en zone rouge. Et pourtant c’est le cas. En 1937, les enfants russes contrôlaient les tendances bourgeoises de leur père dans les mêmes conditions. Quand on voit au journal de 13 heures un reportage sur une école modèle où les élèves apprennent le français de manière atypique, ce qui leur permet, nous dit-on, d’en remontrer à leurs parents le soir, on est stupéfait d’entendre une mère expliquer avec satisfaction que sa fille lui fait chercher la solution de ses exercices, et l’oblige à se “remettre en question”.
Windhoerst
Très juste. Pourquoi ne lit-on pas ça dans la “grande presse”? Et pourquoi quand on le lit celui qui le dit depuis dix ans n’a t-il toujours pas le micro? Regardez les Finkielkraut, les BHL etc, ils volent de plus en plus ce genre de propos comme s’ils les avaient toujours tenus.