De l'Aide à l'Eglise en détresse :
"La situation en Irak est de plus en plus inquiétante. Mgr Sleiman, archevêque de Bagdad, nous confiait hier qu'il régnait une grande confusion dans la capitale : "les gens que j'ai rencontrés hier après la messe étaient très inquiets par la situation." Mgr Nona, archevêque de Mossoul, nous alertait déjà il y a une semaine : "Nous n'avons jamais rien vu de tel : une grande ville comme Mossoul en proie au chaos et aux attaques par des groupes !"
Depuis plus d'une semaine, en effet, la province de Ninive et son chef-lieu Mossoul, au Nord de l'Irak, sont tombés aux mains des djihadistes de l'État islamique d'Irak et du Levant (EIIL). 500 000 Irakiens ont fui en direction du Kurdistan. Ceux qui n'ont pas pu fuir si loin se dirigent vers la plaine de Ninive à la recherche de lieux pour s'abriter, d'autres sont pris au piège chez eux, en proie à la peur, aux attaques et à l'insécurité. La situation à Qaraqosh, ville chrétienne à l'est de Mossoul, est aussi très précaire.
Il y a dix fois moins de chrétiens en Irak aujourd'hui qu'il y a dix ans. A Mossoul, des 3 000 chrétiens qui y résidaient ces derniers mois, il n'en reste probablement plus aucun aujourd'hui après l'attaque des djihadistes. Les déplacements risquent de s'intensifier et la situation humanitaire de se dégrader durablement. Va-t-on voir le reste de l'Irak subir la même agonie ?
Face à l'urgence et la gravité de la situation des chrétiens en Irak, l'AED souhaite intensifier son aide et compte sur votre générosité à l'égard de nos frères éprouvés. Je vous invite aussi à prier particulièrement pour nos frères d'Irak, qui comptent sur nous. Un prêtre irakien nous écrivait la semaine dernière : "Les chrétiens irakiens demandent la prière de leurs frères et sœurs en Europe." Mgr Sleiman a lancé hier un appel ardent à prier pour l'Irak : « Nous devrions tous prier pour la paix et pour une solution à la crise »."