Nicolas Sarkozy entend mettre, avec le soutien de l’Allemagne, les Irlandais sous pression, afin qu’ils ratifient au plus vite (avant les élections européennes de juin 2009) le traité de Lisbonne. Mais cette approche est désormais mise en cause par de nombreux pays qui craignent qu’un nouveau non ne plonge l’Europe dans une nouvelle crise, surtout s’il devait survenir à la veille du scrutin européen.
La Grande-Bretagne et la Pologne plaident pour temporiser le plus possible. La République tchèque et la Suède, qui doivent assurer la présidence de l’UE aux premier et second semestres 2009, après la France, et n’ont toujours pas ratifié le traité, sont sur la même ligne. Cecilia Malmström, ministre suédois des affaires européennes, indique :
"Le plus sage est de ne pas se précipiter ; c’est une question de respect pour les Irlandais. Nous avons tous convenu de laisser du temps aux Irlandais."
Les pays qui suggèrent d’agir en douceur se veulent d’autant plus prudents que les sondages effectués en Irlande montrent que plus de 70 % des électeurs voteraient non.