Jean-Paul Willaime est sociologue des religions, directeur d'études à l'Ecole pratique des hautes études :
"La société française est sécularisée. Pour autant, elle n'est pas devenue sans religion. L'imaginaire national reste pétri par le christianisme. François Mitterrand avait posé devant un clocher pour sa campagne de 1981, «la force tranquille». Le minaret vient heurter ce paysage culturel, pour imposer un pluralisme religieux, qui passe mal. Les Français, comme les Européens, ont une réaction souverainiste, une réticence à la mondialisation, économique, culturelle et religieuse. […]
La monumentalité religieuse est un enjeu de pouvoir. […] L'irruption de l'islam perturbe un ordre ancien. Car dans le fond, notre laïcité est une «catho-laïcité» : le calendrier, les jours fériés, les habitudes alimentaires, comme les monuments expriment une culture chrétienne. Et beaucoup y restent attachés. […]
Les médias, les hommes politiques ou encore les intellectuels vivent entre eux, dans un monde globalisé. Mais la tolérance qu'ils professent, comme la fraternité sentencieuse des autorités religieuses volent en éclats. Partout, la parole s'est libérée. Le refoulé se manifeste maintenant, même au sein des Églises, bousculant l'ouverture affichée."
Clément
Magnifique analyse. Nous sommes en 1789, et sans vouloir déplaire – ni blesser – les lecteurs du salon, on peut ressentir un malaise devant cette “noblesse” transnationale, qui est plus proche d’un “ami étranger” – et plus il est exotique plus il est étranger et donc “ami” – que d’un compatriote du terroir.
La familiarité leur fait horreur et de ce fait ils sont “ailleurs”. A ce stade, il ne peuvent plus comprendre, je veux dire “ressentir” l’émotion populaire, et sont prêts à pactiser avec les pires ennemis de leur civilisation ou religion.
Enfin, comme le pensaient les antiques, la forme élève le fond, et la forme d’une mosquée étant la négation de celle d’une cathédrale, le paysage et l’esprit des lieux sont bouleversés, en attendant que la réflexion et la pensée le soient.
Dans 20 ans, aucune des oeuvres de notre littérature ou de notre philosophie ne seront compréhensibles ou tolérables par un peuple orientalisé et africanisé.
Là est le défi: “être ou ne pas être”.
batelier
Je suis totalement en accord avec le commentaire de “clément”.J’ajouterai que tous ces intellectuels, qui soit disant raisonnent, comme les sociologues les spécialistes des religions, les politiques, continuent à me pomper l’air! Il suffit de les entendre sur les médias. Quant aux journalistes catho ou pas, leur premier but est de plaire à la majorité; la culture du résultat est plus importante que la divulgation de la vérité
Arold
La France est le “pré carré” du peuple français, ce qui signifie “domaine réservé”. Domaine hexagonal « réservé » au peuple français qui se l’est constitué en vingt siècles de douleurs sans nombre. Ce qui coïncide avec la durée de notre ère ; nous sommes le jeudi 3 décembre 2009 après Jésus- Christ.
Sur le territoire de cette région qui se trouve à l’Ouest de l’espace Schengen (espace nommé le plus souvent €urope et qui se situe, temporellement, le 3 décembre de l’an 9 après l’€) se trouve de nombreux peuples venus du monde entier (le 93 ne compte pas moins de 83 ethnies différentes). Parmi tous ces peuples coexistent des peuples africains, d’Afrique du Nord et d’Afrique noire, qui sont aujourd’hui le jeudi 15 Dhou Al-Hijja 1430 de l’Hégire.
L’Histoire repasse les plats, mais les « Allemands » du 21ème siècle ne sont pas les « Allemands » du 20ème siècle.
En 1940, une partie des Français considérait que les Allemands étaient des Français d’origine allemande et qu’il fallait partager le territoire hexagonal « parce que c’est comme ça ». C’était la « xénophilie », le « droit du sol », la « fraternité », les « délires de l’amour », etc.
En 2009, nous sommes dans le même cas de figure. En plus grandiose.
Les Empires ont ceci de particuliers qu’ils se croient partout chez eux parce qu’ils sont, au fond, de nulle part. Ce sont des Abîmes, mais des abîmes mortels.
Ils n’ont pas lus la fable de La Fontaine : La Grenouille qui veut se faire aussi grosse que le Bœuf.
A la différence du régime de ce pays qui se pose la question de son « identité nationale » ou plutôt de ses « identités nationales », de savoir qui il est, ou il va et d’où il vient, le peuple français a répondu à cette question le 29 mai 2005.
Pour finir, je pose deux questions :
– les 15.449.508 Français et Françaises qui ont dit NON à l’Empire et aux Empires, le 29 mai 2005, sont-t-ils des détritus de l’Histoire ?
– la Génération de 1968 qui est au pouvoir depuis 40 ans et qui encule de toutes ses forces le peuple français depuis déjà plus de quatre ans, croit-t-elle sincèrement que tout cela va se régler avec des sourires et une poignée de main comme celle de Montoire-sur-le-Loir ?
Arold.
Papon
Souvenons-nous de Marat “nous serons bien avancés si nous remplaçons une aristocratie de la noblesse par une aristocratie de l’argent ”