Par Hamid Zanaz, éditions TATAMIS. Chronique proposée par LM de Woillemont :
Ce livre est un livre de combat une sorte de réponse à toutes les balivernes que l’on colporte sur l’islam. On peut bien sûr avancer plus avant dans la connaissance de l’Islam en se donnant la peine de lire le texte sacré, en arabe de préférence, et en s’adonnant à la lecture édifiante des hadiths. Mais on n’a pas toujours le temps de se livrer à cette passionnante activité, à tort d’ailleurs. Dans ce cas, on se rabat sur la lecture en français de ces textes ce qui est déjà bien édifiant. Le drame de l’islam c’est qu’il est irréformable. Car comment reprendre ce texte qui est censé avoir été dicté mot à mot par Allah directement à Mahomet ? Chaque verset doit être appris par cœur et en arabe, et chaque hadith doit être médité pour imiter le prophète. Le prophète, le beau modèle, doit être suivi en tout de sa manière de s’habiller et c’est pourquoi tat de musulmans se croient obligés de se vêtir comme un bédouin du désert du VIIème siècle.
Parmi les graves questions qui agitent les docteurs de la loi musulmane il y a la manière de se nettoyer après avoir déféqué, la question de savoir à partir de quelle âge on peut posséder son épouse puisque le beau modèle s’est marié avec une fille de 6 ans pour la posséder à 9 ans. Faut-il attendre tout ce temps ou non ? Voilà de vrais sujets de préoccupations.
Le livre d’Hamid ZANAZ préfacé par Anne Zelensky se présente donc sous la forme d’un dialogue entre un homme, le père en l’occurrence, et une jeune fille qui représente l’état d’esprit de tous les citoyens d’aujourd’hui, dotés de principes généraux très généreux mais d’une absence totale de sens critique et d’une inculture crasse. Sans oublier, en ce qui concerne l’islam, d’une peur tout à fait justifiée mais jamais avouée et d’une protection juridique incomparable.
Les trois points bloquants des rapports entre islam et modernité restent le djihad, le statut des femmes, et l’apostasie.
L’idée maitresse du livre est qu’il n’y a pas d’opposition entre islamisme et islam et l’illusion terrible selon laquelle on nait musulman. Comme l’indique Anne Zelinssky dans sa préface « Non, l’islamisme n’est pas une déviation de l’islam, il en exprime au contraire la racine, il en est l’essence….Mais éparer le «bon islam» du «mauvais islam» et une manœuvre d’enfumage». Dans le cochon tout est bon comme on dit en Bretagne, mais pas forcément dans l’islam manifestement.
Ainsi que l’observe Wafa Sultan « un musulman radical est celui qui retourne aux racines de l’islam à ses fondements et à ses dogmes, au Coran et à Mahomet. Un musulman modéré est quelqu’un qui s’en éloigne peu ou prou ».
La France a vu se construire 2400 mosquées et autant sont en projet, le tout avec la collaboration active des élus UMP, PS, EELV, MoDEM (cf le livre « Ces maires qui courtisent l’islamisme » Ed TATAMIS). La grande force de l’islam n’est d’ailleurs que notre faiblesse, comme l’indique Alexandre del Valle dans son dernier livre. Car qu’est-ce que cette religion peut-elle mettre à son actif des que l’on sort de la récitation du Coran et de la promulgation de fatwa sur tel ou tel sujet de la vie quotidienne ? Mille par jour sont ainsi produites par l’université du Caire.
Finalement la question que pose ce livre n’est pas qui est islamiste ? Qui est intégriste ? Mais bien plutôt qui ne l’est pas ? On se rappelle que le Soudan a condamné à mort et exécuté un iman qui voulait supprimer tout l’aspect juridique du Coran pour ne conserver que l’aspect religieux. L’ancien président iranien observait que pour « régler les problèmes économiques nous avons besoin du martyre. Le martyre est un raccourci pour atteindre le sommet de la félicité ». Le martyre des autres bien sûr.
Un livre à lire et à offrir, à nos filles en priorité.