Portrait de Philippe de Villiers par Gérard Gachet dans Valeurs Actuelles :
"Cet homme est une énigme. Brocardé et raillé sous les traits d’un aristo passéiste, il a fait de la Vendée, qu’il dirige depuis une vingtaine d’années, une terre de modernité et de technologies de pointe ; […] dans la vie politique nationale, même s’il occupe une place non négligeable, Philippe de Villiers n’est pas réellement sorti de la marginalité […]. Ses plus grands succès politiques se situent d’ailleurs dans les débats d’idées, en particulier sur l’Europe […]. En revanche, dès que le scrutin se joue davantage sur la personne, Philippe de Villiers connaît, sauf dans sa chère Vendée, déboires et échecs […].
Attachant et irritant à la fois, Philippe de Villiers est en tout cas un personnage beaucoup plus complexe qu’il n’y paraît et que ses adversaires ne le dépeignent. Et ce n’est pas le moindre mérite de la volumineuse biographie que lui consacrent Éric Branca et Arnaud Folch – deux signatures bien connues des lecteurs de Valeurs Actuelles – que de nous donner de lui un portrait aussi exhaustif que nuancé."
Suivent des extraits du livre, parmi lesquels, sa démission de son poste de sous-préfet lors de l’accession au pouvoir de Mitterrand :
"j’estime aujourd’hui que la poursuite de ma mission, au service de la politique arrêtée par ce gouvernement, est incompatible avec mon maintien en fonction. […] Mû par la haine, ce régime s’écroulera tôt ou tard dans la haine. La France, disait Victor Hugo, n’est pas faite pour porter la haine mais pour porter l’amour. Je ne peux rester, une minute de plus, solidaire d’un pouvoir d’État qui finira dans la faillite, les scandales et, qui sait ? dans le sang".
Son divorce avec Pasqua :
"Tu m’as couillonné avec tes statuts, tu m’as couillonné avec ta ligne “ni droite-ni gauche”, tu m’as couillonné depuis le début ! (…) Entre nous, ça a bien fonctionné pendant les européennes, mais depuis, c’est fini. Je veux bien qu’on reparle de la vente de notre siège, mais seulement le jour où la confiance sera revenue. Pour l’instant, ce n’est pas le cas."
En 2002, Le Pen lui demande de l’aide pour ses signatures :
"J’ai fait savoir aux maires MPF que la démocratie, pour moi, devait permettre à chacun de voter selon sa conscience et qu’il était antidémocratique de barrer la route à Le Pen, qui avait réalisé 15 % en 1995."
Arnolphe
Une carrière politique qui n’est pas terminée mais qui a déjà un petit goût d’inachevé : l’impossibilité de créer une grande force politique entre l’UMP et le FN.
Tantôt UMPF (flotteur doit de l’UMP) tantôt MPFN.
Peut-être que la nouvelle génération (Marine Le Pen,Guillaume Peltier) saura permettre ce qui s’est fait dans d’autres pays européens : l’alliance de la droite “centrisante” et de la droite “nationale”…
lock
je reviens sur ce passage qui laisse [planer] un doute à la parole de De Villiers :
En 2002, Le Pen lui demande de l’aide pour ses signatures :
“J’ai fait savoir aux maires MPF que la démocratie, pour moi, devait permettre à chacun de voter selon sa conscience et qu’il était antidémocratique de barrer la route à Le Pen, qui avait réalisé 15 % en 1995.”
Regardez maintenant cet article de l’Huma :
Le Pen accuse Robert Hue
Le président du Front national, Jean-Marie Le Pen, a reproché, hier, à Robert Hue d’user de « méthodes infâmes » en exerçant un « chantage » sur les maires qui avaient l’intention de parrainer sa candidature.
Interrogé sur RTL, M. Le Pen a dénoncé cette « manoeuvre » et évoqué aussi des « menaces de représailles » envers les maires « de la part de certains présidents de conseils généraux ». « C’est tout à fait scandaleux, a-t-il affirmé, car la signature du maire n’est pas une caution politique, c’est simplement une caution du sérieux de la candidature et de l’accès démocratique des candidats. »
Dans la matinée, M. Le Pen avait reconnu devant quelques journalistes que cette « campagne menée par Hue et de Villiers » pour l’empêcher de disposer des 500 parrainages d’élus nécessaires pour se présenter à la présidentielle avait une certaine efficacité, certains élus revenant sur leur engagement de le parrainer. Il avait alors précisé qu’il ne disposait pas encore des 500 signatures, mais qu’il n’avait « aucune inquiétude » et qu’il les obtiendrait rapidement.
Le 13 mars à Tours, le candidat du PCF avait demandé la publication des noms des maires qui ont « osé donner » leur signature à M. Le Pen. Lundi soir sur France 2, M. de Villiers avait émis le souhait que les maires ne donnent pas leur signature au candidat du FN.
L’Humanité (22 mars 1995)
mariec-caroline
Pour vous l’huma est une source crédible ?
Pas pour moi.
vapincum
Si Villiers a dit qu’il ne fallait pas signer pour Le Pen, ce serait minable de sa part. Et Pourquoi aurait-il changé d’avis entre 2002 et 2006 ?
S’il espère ainsi récupérer les voix de Le Pen il se trompe. Le électeurs du FN voteront “blanc” en cas d’absence de leur candidat.Ou Laguiller pour se venger de la droite.
jean-françois
Bien d’accord avec Marie-Caroline, pour moi l’Humanité est le journal communiste et donc menteur. A défaut d’autres sources je ne crois pas ce qu’écrit l’Huma.
xango
Villiers n’avait pas besoin d’un MPF
ça a été une erreur de le créer
il aurait dû se mettre au-dessus des partis
comme de Gaule
et essayer de rassembler tous les gens de bonne volonté,
quelle que soit leur race, leur origine sociale etc..
c’est le discours qui a été tenu
mais dans le même temps il a été fait référence aux “française de souche”etc.. ce qui est un facteur de division et de non prise en compte du principe de réalité
Villiers aurait gagné s’il avait tenu le langage de Sarkozy
parce qu’il s’appelle Villiers justement
il était inutile d’expliciter ce qui devait rester du non-dit
AZERTY
L’article de l’Humanité date du 22 MARS 1995 !
http://www.humanite.presse.fr/journal/1995-03-22/1995-03-22-721325