De Christophe Geffroy dans La Nef :
"[O]n ne peut continuer éternellement à demeurer complice de la dégringolade morale de notre société au prétexte du "moindre mal". […] Cette intransigeance, somme toute nouvelle, me semble profondément prophétique et nécessaire dans un monde où le relativisme règne en maître et, au nom du consensus majoritaire, porte très gravement atteinte à la dignité de la personne et au bien commun."
Bambin
Bon, alors si j’extrapole, le seul mode d’action qui reste pour Geffroy, c’est : s’enfermer dans une grotte en atteandnat que le mal qui imprègne le monde temporel passe… (il peut attendre longtemps)
ou bien, c’est de faire du relativisme en disant que Sarko et Royal c’est du pareil au même, que cela se vaut, que ce sont les mêmes familles, les mêmes valeurs qui sont mises en avant.
[Pourquoi caricaturer ? Le vote n’est qu’une part de l’action politique. Une fois que vous avez voté, vous vous enfermez dans une grotte en attendant le scrutin suivant ? MJ]
Jacques Bonhomme
Les positions de la nef, dernièrement à propos de communautarisme catholique à condamner, ne me paraissent pas toujours convainquantes, mais là je suis entièrement d’accord!
Bambin
>>[Pourquoi caricaturer ? Le vote n’est qu’une part de l’action politique. Une fois que vous avez voté, vous vous enfermez dans une grotte en attendant le scrutin suivant ? MJ]
Parce que si ce monsieur pour faire barrage aux idéologies qui sont mauvaises, il décide de se retirer, alors il doit se retirer de toute forme de jeu politique et se retirer même pas dans un couvent (car là aussi la politique joue puisque c’est une société humaine) mais se retirer définitivement dans une grotte.
Même dans ses activités personnelles ou professionnelles, il est sans cesse en interaction avec des gens qui ne sont pas idéologiquement purs.
[Il ne s’agit pas d’être en “interaction avec des gens qui ne sont pas idéologiquement purs”, disons plutôt des saints, dans sa vie quotidienne, il s’agit ici de refuser un choix pervers. Au quotidien, les personnes avec lesquelles nous travaillons, nous pouvons leur parler et surtout nous pouvons rester nous-même. En revanche, si tel employeur nous commandait de faire le mal, pour le “bien” de l’entreprise, un grave problème de conscience se poserait.
Autre exemple : un médecin n’est pas obligé de fuir dans une grotte ses collègues avorteurs, mais il peut – et doit – refuser de pratiquer l’avortement. MJ]
Pour ma part, je ne comprends pas ce vent de folie qui tend à montrer, sous prétexte de s’opposer au relativisme, de relativiser et de mettre sur un pied d’égalité Royal et Sarko et d’être incapable de discriminer entre les deux, lequel sera le le mieux pour notre pays.
Mettre qq’un à la tête de la France (c’est le système, la règle du jeu actuel), ce n’est pas forcément le faire de gaité de coeur, et ce n’est pas non plus voter une loi. En effet, quoi qu’il arrive, le jeu politique continuera et il y aura bel et bien qq’un à la tête. C’est comme une partie d’échec : le leu continue et la question à se poser est : quel pion est-il préférable pour le pays d’avancer à cette place ?
[Si : en votant pour quelqu’un, vous votez pour son programme qu’il compte mettre en oeuvre. Sinon, pourquoi votez-vous ? Pour ses beaux yeux ? MJ]
C’est une incompréhension de l’objection de conscience qui n’a pas lieu de s’appliquer ici. Si on la soutient dans le cas d’une éléction càd d’une SELECTION entre 2 personnes, alors il est cohérent de se retirer définitivement dans une grotte car jamais dans sa vie il n’aura à rencontrer que des personnes idéologiquement pures.
[Pour respecter la règle du jeu, vous choisiriez entre Buffet et Besancenot ?? Il arrive un moment, quand le jeu est faussé, où il faut savoir dire stop. Et ce n’est pas un rtrait, puisque cette abstention peut justement peser dans ce jeu politique. Ce sont les minorités qui font le changement. MJ]
[Je censure votre note finale qui est une attaque en règle contre tous ceux qui interviennent ici et dont le propos se retourne contre vous-même : de quel droit jugez-vous les personnes ? Si ce blog ne vous plaît pas, vous pouvez en ouvrir un autre. MJ]
Anonyme
100% d’accord avec Christophe Geffroy. Ce relativisme est mortifère. Au vu des “points non négociables”, nous sommes fondés à ne pas choisir entre Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal.
L’une veut le mariage homosexuel, l’autre une “union civile” entre homosexuels. L’une veut l’euthanasie, l’autre est tellement ambigu qu’il ouvre la voie, au nom de la souffrance, au vote d’une loi favorable à l’euthanasie. Or, il existe déjà un texte, la loi Leonetti, qui autorise à “laisser mourir”. Légiférer de nouveau, ce serait forcément accepter l’euthanasie. Donc, je ne vois pas de différence entre les deux, sinon que l’une dit les choses clairement et que l’autre est hypocrite.
Je me souviens avoir lu, en 2002, que la droite allait défendre la famille et que la gauche irait plus loin que le Pacs si elle passait. Finalement, qui a accordé aux Pacsés les mêmes avantages qu’aux mariés ? La droite, et plus précisément M. Sarkozy quand il était ministre de l’Economie. Donc, je ne choisis pas, et qu’on ne vienne pas me dire que ce n’est pas un acte politique !
Après, la question est : vote blanc ou abstention ? L’abstention serait logique si l’on considère que ce relativisme est le produit de la démocratie. Ce point de vue se défend, mais je n’en suis pas encore là. Donc, finalement, pour moi, vote blanc.
iffy
bonjour,
voter a gauche? JAMAIS,DIEU m’en garde
Pois Chiche
D’accord avec (??? – avant iffy).
S’abstenir c’est préférer aller à la pêche, être malade ou avoir une obligation plus importante. Cela ne compte pas au point de vue politique.
Voter nul ou blanc, c’est montrer qu’on a pris la peine de se déplacer, qu’on est un citoyen mais qu’on n’est pas du tout d’accord.
Le gouvernement mélange exprès les deux. Dans les lieux de vote, les assesseurs et les observateurs savent qu’il y a une grande différence.
Anonyme
Ne faisons pas non plus dire à Christophe Geffroy ce qu’il n’a pas dit : s’opposer au relativisme n’implique pas forcément s’enfermer dans une grotte et ne plus agir politiquement. Je n’ai pas la suite du texte sous les yeux, mais il me semble que l’on peut voter au deuxième tour en ayant indiqué son refus de la bipolarisation au premier tour, mais en étant conscient des conséquences dramatiques du vote blanc au deuxième.
De toute façon, comme tant d’autres l’ont rappelé avant moi, il y aura une personne élue et nous ne sommes pas en mesure d’influencer leur programme- ou en tout cas, c’est trop tard et trop tôt, les législatives approchent, ne l’oublions pas. Vous citez toujours l’exemple caricatural d’un second tour opposant deux membres de l’extrème gauche : mais alors, la solution ne serait plus ni dans le vote blanc ni dans le choix du moins pire : nous nous dirigerions vers la lutte active ou l’exil comme l’on fait tant d’autres sous le joug soviétique.
J’ai déjà fait ici la liste des points cruciaux qui séparent les programmes de Sarkozy et Royal en matière de questions de société, et je ne la referai pas. Je regrette toutefois que le salon beige n’ait pas gardé, en ce domaine, une position ‘’impartiale’’ en mettant en lien uniquement les écrits des blogs partageant leur avis ; je me rappelle même d’un tableau comparatif qui minimisait les différences pourtant réelles, ce qui sous-entendait le besoin de s’opposer à l’UMPS au deuxième tour. C’est bien sûr votre droit le plus strict mais en l’exerçant de la sorte vous donnez une vision biaisée du débat aux lecteurs qui hésitent encore.
Pour ma part , bien qu’ayant décidé de voter Sarkozy dimanche prochain, je respecte le choix de ceux qui veulent voter blanc. Ce qui me déçoit beaucoup, c’est le fait que certaines de ces personnes ne veulent pas reconnaître leur responsabilité éventuelle dans l’élection de Royal, et ce peut être parce qu’il n’ont pas fait une étude suffisante des deux projets, parce qu ‘ils refusent de voir les conséquences tragiques du programme de Royal, surtout en matière d’économie, dont la blogosphère catho n’a pas parlé. Et pourtant, il y a tant de démagogie dans ce programme, il y a la désorganisation de l’économie, il y a une vision collectiviste, d’assistanat des chomeurs, des immigrés, qu’un homme raisonnable ne peut accepter.
Ce n’est sans doute pas un hasard si 1% seulement des électeurs musulmans ( qui représentent 10% du corps électoral) votent Sarkozy : ils ont compris qu’avec Royal, la régularisation de masse est possible, et ils l’ont si bien compris qu’ils vont voter en masse pour elle.
Si eux se mobilisent en masse pour le candidat qui est le moins pire à leurs yeux, pourquoi pas nous ? Je suis satisfait de voir- et pardonner moi ce cynisme- que votre appel à voter blanc ne sera suivi que par une très faible minorité des catholiques. Mais cette très faible minorité peut suffire à faire basculer l’élection et dans ce cas, l’équipe du salon Beige risque vite d’être débordée devant l’ampleur des entorses à la morale à signaler.( mais peut être est-ce ce que vous souhaitez
Plus sérieusement, une dernière fois, à l’heure ou Sarkozy est rattrapée par Royal dans les sondages, je tends la main à tous les décus du premier tour, dont je fais partie : attendons les prochaines législatives pour voter selon nos convictions – ou du moins le plus près possible. Aujourd’hui il s’agit de retarder la fin de la France, de s’opposer au dogme du partage du travail, de protéger les enfants de l’adoption par des couples homosexuels…ceux qui votent blanc refusent d’être complice de la politique d’un de ces candidats mais j’espèrent qu’ils assumeront s’ils font gagner royal car ils en seront responsables et ils ne pourront le nier .
[Ce sont les gouvernants qui sont responsables de leurs actes et certainement pas les électeurs qui ont refusé de voter pour eux. MJ]
Help
J’attends que l’on m’explique la différence morale qu’il y a entre voter pour Royal et voter pour le copain de Simone Veil.
Aucune voix pour un ivégiste !
Vote blanc !!!