Profitant de l'actualité, l'Organisation de la coopération islamique (OCI),
qui regroupe 57 Etats musulmans, a annoncé hier qu'elle
redoublerait d'efforts pour faire inscrire le blasphème parmi les crimes et délits reconnus en droit international.
On sait ce que donne le délit de blasphème dans les pays musulmans, comme le Pakistan.
Sur le plan international, l'OCI défend, devant la commission des droits de l'homme de l'ONU, le concept de "diffamation des religions".
Denis Merlin
L’OCI ne regroupe pas que des pays musulmans, mais encore la Russie (membre observateur) et le Gabon (membre). D’autre part au nom de la France, monsieur Fabius évidemment d’accord avec monsieur Hollande vient d’y envoyer un envoyé spécial (monsieur Louis Blin)…
http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/enjeux-internationaux/colonne-droite-19469/actualites-21697/article/iftar-en-l-honneur-des
Cette institution est une menace pour les droits de l’homme et l’ordre public international.
Exupéry
La définition exhaustive et précise du blasphème étant impossible, c’est la voie ouverte au subjectivisme juridique et à la discrimination tyrannique.
Claribelle
Le délit de blasphème ne peut pas être défini de la même façon pour tout le monde. En effet la notion de blasphème est différente selon la religion et en toute logique elle ne devrait s’appliquer qu’aux adeptes de celle-ci.
Or si la notion de blasphème est la même pour tous et englobe tous les cas, nous sommes tous des blasphémateurs pour les uns ou les autres.
Pour un chrétien, nier la divinité du Christ ou l’existence de Dieu en est un: donc les musulmans (pour qui Jésus n’est qu’un prophète) ou les athées seraient blasphémateurs.
Pour un musulman, dire que le Christ est Dieu est un blasphème, représenter l’image de Dieu est un blasphème donc tous les Chrétiens sont blasphémateurs etc. (c’est bien le problème des chrétiens de Pakistan par ex.).
Pour les athées, la liberté d’expression leur permet de brocarder les religions donc ils sont blasphémateurs pour les croyants de ces religions.
Par contre s’il faut définir le blasphème en fonction de la religion de la personne qui le commet, le fameux film qui sert de prétexte ne serait pas blasphémateur s’il ne vient pas d’un musulman (alors que c’est toute l’Amérique qui a été considérée comme responsable). Bref, on n’est pas sorti de l’auberge !
Ce qui m’inquiète le plus est que le droit international puisse même s’interroger sur la possibilité d’une telle loi.
Jean Theis
Curieux pour un pays si laïc de déléguer un envoyé spécial pour y discuter de religion.