L’offensive de l’Internationale LGBT a passé la vitesse supérieure cette année en Pologne

D’Olivier Bault dans Présent :

Il y a les multiples parades homosexualistes organisées dans les grandes villes du pays avec le soutien officiel des grandes multinationales occidentales (dont la banque française BNP Paribas, voir Présent du 19 juin), mais il y a aussi les politiques homosexualistes imposées à leurs filiales polonaises par ces mêmes compagnies. Dans un cas comme dans l’autre, le peuple polonais oppose de nombreuses résistances à ce nouveau totalitarisme, lui qui se targue d’avoir renversé le communisme avec son pape Jean-Paul II et son syndicat Solidarnosc.

C’est ainsi que le syndicat Solidarnosc 80, lui-même issu du grand syndicat historique, mène la protestation à l’usine Volvo de Wroclaw contre le projet de la direction de l’usine de créer en son sein une « communauté LGBTQ+ ». La semaine dernière en effet, sur les écrans de la cantine de l’usine Volvo de Wroclaw, sont apparues des informations invitant les salariés à s’inscrire à cette nouvelle « communauté LGBTQ+ ». « Ils affichaient ça à toutes les pauses », a indiqué Grzegorz Zachara, le chef de la section de Solidarnosc 80 chez Volvo. « Les salariés regardaient ça. Il y a eu des réactions plutôt fortes, les syndicats ont réagi pour s’opposer à l’affichage de ce type d’informations », a encore affirmé Zachara pour qui « l’employeur ne doit pas promouvoir des minorités ou des majorités sexuelles, religieuses ou politiques ». « On laisse notre sexualité et nos convictions à l’entrée, au travail nous sommes égaux. L’entreprise devrait être complètement neutre par rapport à toute forme d’expression de notre sexualité ou de nos convictions politiques. »

Licenciement chez Ikea

Mais les multinationales occidentales ne sont pas neutres. Chez Ikea Pologne, un salarié polonais en a fait l’amère expérience. Il a voulu commenter négativement, en s’appuyant sur des citations de la Bible, un article publié sur l’intranet de l’entreprise à destination des salariés qui faisait de la promotion de l’idéologie LGBT une obligation commune, avec le titre « L’inclusion des personnes LGBTQ+ est un devoir pour chacun de nous. » Le commentaire critique lui a valu d’être tout bonnement licencié par la firme suédoise. Dans un communiqué publié le 27 juin et signé par la directrice de la communication d’Ikea Pologne en réaction à la couverture médiatique de l’affaire, on apprend que « quand il existe ne serait-ce qu’un risque d’atteinte à l’intégrité ou à la dignité d’autres salariés, nous prenons les mesures nécessaires conformes au droit du travail et à nos valeurs ». Pour l’enseigne suédoise, les citations de la Bible avancées par son salarié étaient une incitation à la haine.

Le salarié se défend en expliquant qu’il avait signé avec Ikea un contrat pour vendre des meubles, et on lui demandait maintenant de participer à une action en faveur des « valeurs » LGBT. Il a donc décidé d’attaquer Ikea en justice et il bénéficie pour cela du soutien d’Ordo Iuris, une ONG d’avocats pro-famille et pro-vie très active en Pologne.

Le ministre de la Justice Zbigniew Ziobro a annoncé vendredi avoir demandé au parquet de s’intéresser à l’affaire et ledit parquet a fait savoir ce week-end qu’il avait reçu d’autres plaintes de salariés d’Ikea allant dans le même sens. Le ministère de Ziobro promet de faire respecter par les entreprises étrangères le droit polonais qui interdit de licencier un salarié pour sa religion ou ses opinions, et le vice-ministre de la Justice a rappelé que « les Polonais, dans leur majorité, rejettent cette révolution idéologique agressive qui détruit notre tradition » et dont « la promotion de l’idéologie LGBT par l’enseigne Ikea est un élément ». Même si le salarié licencié n’était pas syndiqué, la section d’Ikea du syndicat Solidarnosc lui a, elle aussi, proposé son soutien actif.