"Sur les dégradations de notre environnement, tout le monde admet la responsabilité des industries humaines qui sacrifient l’éthique au rendement : les revendications justifiées de “l’écologie” ne constituent rien d’autre qu’un plaidoyer en défense des interactions et des lois naturelles qui régissent sur notre planète les équilibres du vivant.
Sur la crise économique et financière, tout le monde également tombe d’accord pour mettre en cause la brutalité d’une rupture entre le développement des richesses réelles mesurées par le PIB et l’appétit sans fin des purs spéculateurs qui ont déconnecté la finance elle-même de ses racines et de ses finalités “entrepreneuriales”, pour la détourner de sa vocation.
Pourquoi le domaine de la culture, des mœurs et des choix de vie serait-il le seul à échapper aux sanctions de ses propres lois naturelles ? Les politiques qui s’engagent aujourd’hui sous les drapeaux du “développement durable” et de la “moralisation des activités financières” sont-ils conscients que la destruction de la famille, de l’éducation, du langage, reste infiniment plus lourde de conséquences pour l’humanité entière que celle des comptes en banque et des forêts ?"
MJ