A l’approche de La Manif Pour Tous, Jean-Frédéric Poisson, Charles Beigbeder et Robert Ménard lancent un appel à la mobilisation :
"Plus de trois années nous séparent du vote de la loi Taubira instaurant le mariage entre personnes de même sexe. À l’échelle d’un quinquennat, cela peut paraître beaucoup mais à l’échelle de l’histoire, ce n’est rien. Ce qu’un législateur a fait, un autre peut le défaire. Nous sommes convaincus qu’une telle loi, qui va à l’encontre du bon sens le plus élémentaire et dont certains croient à tort qu'elle va "dans le sens de l'histoire", ne résistera pas à l’épreuve du temps long. Car un enfant aura toujours besoin de voir sa filiation inscrite dans des lignées paternelle et maternelle. C’est une question de civilisation, les rôles de père et de mère ne sont jamais interchangeables !
Aujourd’hui, un narcissisme triomphant met l’enfant au service du projet des adultes sans considération pour son épanouissement psycho-affectif. C’est cette mentalité que nous combattons. Nous nous inscrivons d’emblée dans la perspective du temps long car nous savons qu’il nous donnera raison. D’abord dans le cadre de la bataille culturelle que nous entreprenons ; ensuite dans les urnes.
Nous savons pertinemment que les Français sont accaparés par d’autres sujets qui les concernent apparemment plus dans leur quotidien : insécurité physique et culturelle, immigration massive, communautarisme islamique, crise identitaire, attentats terroristes, chômage endémique et paupérisation rampante. Pour autant, on ne saurait négliger l’importance du facteur familial dans le délitement de notre société.
La famille est en effet la cellule de base de la société, le poumon indispensable à l’éducation et l’équilibre des enfants. Fragiliser la famille, c’est hypothéquer la société. Or, les Français doivent savoir qu’avec la loi Taubira, la famille se trouve désormais livrée à l’arbitraire le plus total et à la marchandisation de l’humain la plus scandaleuse. Volontairement imprécise, cette loi a permis de légaliser indirectement, par la voie judiciaire, les PMA et GPA effectuées à l’étranger en contradiction avec la loi française. Elle ouvre le cycle honteux des enfants sur étagère, prélude au transhumanisme le plus scabreux.
Face à de telles menaces, l’hésitation ne doit pas être de mise. Le 16 octobre, nous serons dans la rue pour dénoncer l’hypocrisie du gouvernement – qui prétend lutter contre la GPA alors qu’il ne fait que la légaliser sournoisement -, et pour dénoncer la loi scélérate qui a permis d’ouvrir une telle boite de pandore. Tout cela en ayant aussi bien conscience du matraquage fiscal qui s’abat sur les familles depuis 2012 (baisse, à deux reprises, du plafond de l’avantage fiscal lié au quotient familial et fin de l’universalité des allocations familiales) ainsi que des réformes en tout genre qui s’immiscent dans la vie privée des familles, telle cette obligation qui incombe au père de partager désormais en partie le congé parental de son épouse pour en bénéficier durant trois années. Comment de telles impasses idéologiques pourraient rester sans conséquences sur la fécondité française qui ne cesse de s’éroder au fil des ans – à l’exception des femmes d’origine étrangère -, si l’on en croit les récentes données statistiques de l'INSEE ?
Plus généralement, c’est tout un modèle de société que nous dénonçons : une humanité hors-sol, déracinée, consumériste et matérialiste qui crée un vide spirituel et culturel sur lequel prospère toujours plus l’islamisation rampante de notre société. C’est donc notre identité culturelle la plus profonde qui est en jeu !
Devant un tel défi, notre mobilisation doit être totale et s’affranchir de toute appartenance partisane ou associative. Il est impératif de pouvoir, à terme, se rassembler autour d’un programme commun de la droite fondé sur la défense de notre identité et le recouvrement, à cette fin, de notre souveraineté. C’est pourquoi, en préfiguration de cette union des droites que nous appelons de nos vœux, nous défilerons ensemble dimanche 16 octobre. Tel est le sens – que nous espérons prophétique – de notre appel !
- Robert Ménard, maire de Béziers et président du collectif Oz-ta-droite,
- Charles Beigbeder, entrepreneur, élu de Paris et co-fondateur de l’Avant-Garde,
- Jean-Frédéric Poisson, président du PCD (Parti Chrétien Démocrate) et candidat à la Primaire de la droite et du centre,
- Christian Vanneste, député honoraire, président du RPF (Rassemblement Pour la France) et membre de l’Avant-Garde,
- Karim Ouchikh, Président du SIEL (Souveraineté, Identités Et Libertés) et conseiller régional Île-de-France,
- Roland Hureaux, élu local et ancien haut-fonctionnaire,
- Serge Federbusch, président du Parti des Libertés,
- Patrick Louis, député européen honoraire et secrétaire général du MPF (Mouvement pour la France).