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Homosexualité : revendication du lobby gay

Loi Taubira : ils n’ont pas retourné leurs vestes

Loi Taubira : ils n’ont pas retourné leurs vestes

Dix ans après l’adoption de la loi Taubira, l’Alliance des conservateurs, qui rassemble le CNIP, Via et le Mouvement conservateur signe une tribune dans Valeurs Actuelles :

« Opposés au mariage pour tous en 2013, ils ont changé d’avis »titrait le 23 avril dernier Le Parisien à l’occasion des dix ans de la légalisation du mariage homosexuel. À l’instar du Parisien, une multitude de journaux ont communiqué cette semaine-là sur les personnalités qui ont changé d’avis afin de « prouver » à nos concitoyens que les défenseurs du mariage pour tous avaient raison avant les autres, que ses détracteurs avaient tort envers et contre « le sens de l’Histoire ». Pourtant, dix ans plus tard, nous n’avons pas changé d’avis, et le pire de ce que nous avions prophétisé s’est réalisé ou est en voie de se réaliser.

À une époque où le ciment social est fragilisé, où la violence gratuite a remplacé les solidarités naturelles, où l’égoïsme domine, où la France s’enfonce dans un hiver démographique sans précédent, le renforcement de l’institution familiale est l’une des clés qui pourrait nous sortir de ce marasme. Or, plus que jamais, celle-ci est fragilisée : les multiples lois « progressistes » accompagnant certaines évolutions technologiques ont introduit l’individualisme dans cette institution, puis l’ont réduite à un simple contractualisme en évacuant l’importance du consentement mutuel qui engageait les deux époux ainsi que l’ensemble du corps social.

Il suffit désormais à deux personnes de déclarer entretenir une relation affective ou sexuelle pour bénéficier de la reconnaissance et de la protection accordée par la société aux familles. Il suffit que ces deux personnes le décident, sans même que la présence d’un juge ne soit nécessaire, pour rompre irrémédiablement le lien conjugal qui n’est de toute façon considéré que comme un simple contrat, et rien de plus.

Cette destruction du caractère institutionnel de la famille naturelle a été le préalable à la reconnaissance d’autres types de relations fondées non plus sur l’hérédité et la complémentarité homme/femme, mais sur la seule sentimentalité la plus subjective… des relations qui sont par essence fragiles. La famille n’est plus un socle solide sur lequel peut se reposer la société, c’est un champ laissé à l’abandon et qui ne peut donner les fruits nécessaires à la concorde et à la longévité d’un peuple.

Cependant, la légalisation du mariage dit « pour tous » n’a pas seulement fragilisé la famille, elle a également ouvert la porte à des dérives que nous dénoncions déjà il y a dix ans, dérives dont on nous assurait qu’il était inimaginable d’en voir l’aboutissement : notamment la gestation pour autrui (GPA) et la procréation médicalement assistée (PMA) sans père. La première est toujours interdite en France pour le moment, mais les enfants nés d’une GPA de parents français à l’étranger reçoivent un certificat de nationalité française, ce qui équivaut, pour le moment, à un encouragement à aller contourner la loi à l’étranger. La seconde est bien légale et peut permettre à un couple formé de deux femmes ou à une femme non mariée d’avoir un enfant. Or, avec ces mesures, nous plongeons intégralement dans une société dans laquelle le corps humain est commercialisé, en particulier le corps de la femme qui ne bénéficie étrangement pas, pour ce combat, de la bienveillance des féministes modernes.

Toutes ces attaques contre la famille vont de pair avec les autres lois dites de bioéthique qui font toutes reposer l’existence de la cellule de base de la société sur un sentiment, un projet, et non une réalité charnelle : perdre son enfant lorsque l’on est enceinte est une tragédie si l’on avait projeté de le garder comme l’a révélé l’affaire Palmade ; la même chose est considérée comme une grande avancée si l’on a décidé d’avoir recours à l’avortement, y compris jusqu’à la quatorzième semaine de grossesse…

La PMA sans père est considérée comme une avancée puisque la filiation n’est plus biologique, « c’est un projet, c’est culturel, c’est une construction sociale ». La fin de vie elle-même relève désormais du sentiment personnel (mourir « dans la dignité ») ou du projet individuel (« je suis libre de décider de ma vie et de ma mort et de me faire aider à mourir »). Peu importe que le « suicidé » soit notre père, notre frère ou notre compatriote puisque c’est son choix…

Au-delà de l’aspect idéologique, il est nécessaire de rappeler l’aspect financier qui se cache derrière toutes ces mesures : avec la GPA et la PMA, il s’agit notamment d’organiser la marchandisation des enfants, de légaliser à terme les mères porteuses et d’instaurer un commerce de la procréation avec un marché mondial qui avoisinera les 41 milliards de dollars en 2026. Avec l’euthanasie, il s’agit de créer de nouveaux profits financiers autour de la mort, et d’effectuer des économies sur les hôpitaux en occultant les soins palliatifs. Quel que soit le domaine auquel s’attaquent les progressistes, tous ont en commun la recherche du profit, la quête de la performance, la modification de la nature humaine par les mœurs ou la technique, et in fine sa négation. Nous croyons, pour notre part, que le socle anthropologique de l’Homme ne change pas. Et que tenter de le modifier nous condamne à des périls insoupçonnés.

Dix ans plus tard, les revirements autour du mariage homosexuel ne montrent donc pas que notre combat était finalement illégitime. Ils prouvent que trop de personnalités politiques déterminent leurs convictions en fonction des gains électoraux. Pour notre part, nous sommes donc très fiers de ne pas avoir changé d’avis depuis la loi Taubira. Fiers d’avoir dénoncé les premiers, les dangers qui nous attendent et qu’ignorent les acharnés défenseurs du transhumanisme. Fiers de continuer la lutte pour défendre notre socle anthropologique durement éprouvé par les partisans du « progrès » déchaîné. Nous étions dans la rue il y a dix ans. Nous y serons à nouveau dans dix ans si la dignité humaine est toujours mise en péril. En attendant, le mot d’ordre reste le même qu’en 2013 : « Nous ne lâcherons rien ! »

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1 commentaire

  1. Un certain nombre de LR ont prouvé s’il en était besoin qu’ils étaient aussi fiables que des planches pourries. Et ils ont autant de convictions que des ânes bâtés. Ces gens-là qui trahissent à qui mieux mieux, quand on voit le sinistre des comptes publics , Lemaire écrire des romans a moitié porno, l’ahuri de la place Beauvau, etc ils nous donne envie de gerber.

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