De Jacques de Guillebon dans La Nef, à propos de l'affaire DSK :
"On sait que le régime démocratique, malgré ses avantages, trébuche bien souvent sur une pierre de scandale particulière, dont Platon nous avait avertis déjà : la constitution d’oligarchies. […] Comment nommer en effet ce groupement d’intérêts, sinon oligarchie, dans lequel on trouve des Matthieu Pigasse, de la banque Lazard, fils spirituel d’Alain Minc, membre éminent de la Fondation Jean-Jaurès où étaient fabriquées les idées strauss-kahniennes, et qui est aujourd’hui actionnaire du Monde, propriétaire des Inrocks, qui a dirigé la vente de Libé à Rotschild, qui a aussi des billes dans Rue89 et Mediapart ; dans lequel on trouve les quatre « communicants » d’EuroRSCG ; dans lequel on trouve aussi Arnaud Lagardère, Pierre Bergé, l’incontournable BHL et même, un peu plus loin, Jean-François Kahn ?
Des financiers, des intellectuels, des milliardaires, des journalistes, des pubards : tout cela ne s’appelle évidemment pas un complot mais un mouvement naturel de puissants aux mains libres qui se regroupent pour défendre leurs intérêts, divers mais convergents. Oh, ils ne sont pas complices actifs des erreurs de DSK, mais ils sont évidemment prêts à toutes les omissions quand il le faut. On a vu que les mêmes qui lynchent le ridicule pervers Berlusconi toute la journée prennent des pincettes devant le cas Strauss-Kahn, et minimisent en tout cas la portée de son acte présumé. On a vu que les donneurs de leçon qui fustigeaient, avec raison, Le Figaro de M. Dassault, sont moins regardants sur leur propre absence d’objectivité structurelle."