Suite à la tentative d'incendie de l'abbaye de Latroun en Israël, les réactions n'ont pas manquées. Frédéric Désagneaux le Consul Général de France à
Jérusalem, a déclaré :
"J'ai constaté des inscriptions racistes anti-chrétiennes,
favorables à la colonisation israélienne des Territoires palestiniens,
et des dégâts matériels: la porte d'entrée de l'abbaye a été incendiée,
détruite". "Les moines sont
particulièrement choqués par cette agression inacceptable, mais
malheureusement favorisée par un climat d'impunité à l'égard d'actions
de ce genre. L'ensemble de la communauté internationale constate un accroissement
des actes de violence de la part des colons et malheureusement, peu de
sanction et de traduction en justice".
Les évêques catholiques de Terre
sainte ont interpellé les autorités israéliennes :
"Que se passe-t-il
aujourd'hui dans la société israélienne pour que les chrétiens
deviennent des boucs émissaires? Quel genre d'"enseignement du mépris à
l'encontre des chrétiens enseigne-t-on dans les écoles? Et pourquoi les
coupables ne sont-ils jamais arrêtés ni traduits en justice?" « Malheureusement, ce qui est arrivé à Latroun n’est que la dernière
d’une longue série d’attaques contre les chrétiens et leurs lieux de
culte »
L'agence des Nations Unies chargée de la coordination des affaires
humanitaires (Ocha) juge la gravité des derniers
incidents "particulièrement inquiétante".
Le ministre de la Défense, Ehud
Barak, a appelé la police et les services de sécurité à combattre le
"terrorisme juif". Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a dénoncé « un acte
répugnant dont les auteurs doivent être sévèrement punis », en assurant
que « les libertés de religion et de culte sont des valeurs
fondamentales en Israël ».
De son côté, Bernard Antony a écrit à l'ambassadeur israélien en France :
"Compte tenu des liens privilégiés existant entre la France et
Israël et du regard amical que j’ai porté sur ce pays dans mes livres, je
considère de mon droit et même de mon devoir de transmettre au gouvernement israélien
le vif souhait que soit mis fin aux agissements criminels de groupes racistes
que les extrémistes antisémites et anti-israéliens ne manqueront pas d’exploiter. Je prie instamment Monsieur Yossi Gal, l’Ambassadeur d’Israël
en France, de bien vouloir considérer cette requête et lui fais part, dans
cette attente, de ma haute considération."