En écho du post précédent sur le même sujet, Jean-Dominique Merchet rend compte de la dernière session du conseil supérieur de la fonction militaire (CSFM), l'instance réprésentative des personnels militaires, qui s'est tenu du 8 au 12 décembre et qui a été l'occasion d'exprimer très directement le malaise ressenti dans l'institution :
"Chacun des membres du Conseil ressent au plus profond de lui-même un sentiment très fort de manque de reconnaissance à son égard (…). Et si ce sentiment est également profondément vécu à l'intérieur de nos enceintes militaires, du fait de la dilution des responsabilités, c'est au sein même de la Nation que nous en souffrons le plus, lorsque (…) le traitement médiatique insignifiant de nos camarades morts au combat fait de nous des citoyens de seconde zone.
Les problèmes liés à Louvois (…) continuent de gangréner la vie des militaires et de leurs familles dont le seuil de tolérance est dépassé et génère une psychose permanente".
Force est de constater que le niveau de soutien n’est toujours pas satisfaisant et que la qualité du service rendu se dégrade jour après jour. Les infrastructures non entretenues continuent de se délabrer, et certains de nos camarades vivent et travaillent dans des locaux insalubres. Les problèmes récurrents rencontrés dans les domaines du soutien de l’homme obligent de plus en plus souvent les militaires à s’équiper sur leurs deniers, notamment par des circuits parallèles (surplus militaires, …)"
Au moins le ministre ne pourra pas dire qu'il n'était pas au courant. Il faut dire que Nicolas Sarkozy (- 56 000) et François Hollande (- 26 000) ont rivalisé pour détruire ce qui restait de notre outil de défense tout en engageant nos armées dans des conflits durs et coûteux (Afghanistan, Lybie, Mali, RCA, Irak…).