Au début des années 2000, on comptait environ 160 paroisses et lieux monastiques. Selon l’Annuaire de l’Église orthodoxe publié en 2017, on recense actuellement 278 lieux de culte, monastères inclus (une vingtaine), ils étaient 238 en 2010. Le nombre des évêques (10), ainsi que des prêtres et des diacres (330 pour les deux) a lui aussi augmenté. Par orthodoxe, il faut entendre les Églises orthodoxes chalcédoniennes (qui ont accepté les décisions du IVe concile œcuménique de Chalcédoine en 451), qui sont quatorze à être autocéphales, c’est-à-dire pleinement indépendantes tout en étant en communion, dans le monde. On y adjoint parfois, à tort, les Églises dites orthodoxes orientales, ou préchalcédoniennes, comme les Églises arménienne, copte, éthiopienne et syriaque, qui ne sont pas en communion avec les Églises orthodoxes chalcédoniennes.
La question du nombre des croyants est très discutée. Le chiffre de 200 000 était avancé jusque dans les années 1990 pour la France. Il est incontestablement supérieur aujourd’hui. L’Annuaire 2017 pose celui de 500 000. Dernièrement, un article du quotidien La Croix mentionnait même 700 000 orthodoxes.
Le symbole le plus important de ce dynamisme est sans doute l’inauguration du « centre spirituel et culturel orthodoxe russe »le 19 octobre 2016 à Paris, entre Tour Eiffel et Invalides, au pied du pont de l’Alma. Le centre est constitué de la cathédrale orthodoxe de la Sainte-Trinité, d’un centre culturel comprenant deux salles d’exposition, d’un bâtiment administratif doté d’un auditorium de 200 places, des locaux du service culturel de l’ambassade de Russie et d’appartements. Sans oublier un pôle éducatif qui devrait accueillir jusqu’à 150 enfants et adultes autour de salles de classe, d’ateliers, d’une bibliothèque et d’une cour avec préau. La grande croix surmontant le plus haut dôme culmine à 36,20 mètres, une hauteur contrainte par les règles d’urbanisme dans ce périmètre classé au patrimoine de l’Unesco.
Plusieurs paroisses roumaines francophones ont été créés ces dernières années. A Auvers-sur-Oise, les catholiques leurs ont vendu une chapelle.